La Commission européenne n'a pas publié les chiffres des exportations depuis près d'un mois et demi, alors qu'ils sont normalement publiés chaque semaine. C'est particulièrement regrettable, selon les analystes, alors que le Matif est à son plus haut niveau depuis neuf mois. Contraints par l'automne humide, les agriculteurs français sèment davantage de maïs et d'orge de printemps, selon les nouvelles prévisions de superficies du ministère français de l'Agriculture. Néanmoins, la superficie céréalière totale en France diminue pour la troisième année consécutive.
Le contrat blé de septembre sur le Matif a clôturé hier en hausse de 1 € à 250,75 € la tonne. Sur la CBoT, les cours ont pris du recul lors de la dernière séance de bourse. Le contrat de blé de juillet a clôturé en baisse de 1 % à 6.65¾ $ le boisseau. Le maïs a connu une baisse similaire, perdant 1,1 % à 4.62½ $ le boisseau. Le soja a évolué principalement latéralement, comme c'est presque habituel, clôturant en baisse de 1 cent à 12.13½ $ le boisseau.
Les agriculteurs français sont contraints de choisir l'orge et le maïs de printemps. Cela ressort clairement des chiffres provisoires des superficies du ministère français de l'Agriculture. Par rapport à la saison dernière, la superficie consacrée à l'orge de printemps a augmenté de 12,2% pour atteindre 502.000 15,8 hectares. La superficie cultivée en orge de printemps se situe donc encore 9,6% en dessous de la moyenne quinquennale. La superficie cultivée en maïs est de 1,4 % plus grande que l'année dernière et s'élève à 5 million d'hectares. C'est 3,2 % de moins que la moyenne quinquennale. Même si davantage de céréales d'été ont été semées, la superficie totale céréalière en France est inférieure de XNUMX % à celle de la saison dernière. C'est la troisième année consécutive que la superficie céréalière diminue.
La superficie en betteraves et en tournesols reste stable à respectivement 398.000 823.000 et 5,5 149.000 hectares. Le soja est tombé en disgrâce auprès des agriculteurs français. Selon le ministère, la superficie diminuera de XNUMX% pour atteindre XNUMX XNUMX hectares.
Pas de chiffres d'exportation
La Commission européenne publie normalement chaque semaine les chiffres des importations et des exportations de céréales et d’oléagineux. En raison de problèmes techniques, les derniers chiffres datent du 27 mars. Les critiques sur le manque de nouveaux chiffres se multiplient. Sur le Matif, le blé a atteint son plus haut niveau depuis juillet dernier. Il est désormais difficile pour le commerce et les analystes d'estimer si les exportations sont l'un des facteurs en cause. En outre, les exportateurs européens de céréales sont confrontés à la concurrence de la région de la mer Noire. Des chiffres fiables sur les exportations sont essentiels pour estimer dans quelle mesure la reprise du marché du blé est durable, selon les critiques. L'absence de chiffres ne contribue pas à la transparence du marché.
Jusqu'à 2,5 millions de tonnes de soja perdues
Conab, qui dépend du ministère brésilien de l'Agriculture, a surpris le marché en début de semaine en n'incluant pas les inondations dans la province du Rio Grande do Sol dans ses chiffres de rendement du soja. La banque brésilienne Itaú BBA estime que 1 à 2,5 millions de tonnes de soja ont été perdues dans le Rio Grande do Sol à cause des inondations. Itaú BBA écrit qu'environ 5 millions de tonnes de soja doivent encore être battues. En outre, la banque prévient qu'une partie de la récolte stockée pourrait également avoir été endommagée par les inondations.
Les inondations n’ont pas seulement des conséquences sur le soja. Mai est également le mois des semailles du blé d’hiver au Brésil. Les agriculteurs ne peuvent pas accéder à la terre à cause de l'eau. Selon Itaú BBA, un semis tardif a des conséquences sur le potentiel de rendement du blé d'hiver.