Les producteurs sont confrontés à des coûts de culture et à des intérêts élevés

Le contrat blé de septembre a clôturé en baisse de 4,25 € à 254,25 € la tonne. Sur le CBoT, le blé a baissé de 1,7% à 6.46¾ $ le boisseau. Le maïs a également pris du recul, clôturant en baisse de 0,7 % à 4.36¼ $ le boisseau. Le soja a évolué principalement latéralement, clôturant en baisse de 0,1 % à 11.77¼ $ le boisseau.

À plus de trois semaines de la campagne d’exportation de céréales 2023/24, qui s’étend jusqu’au 30 juin, l’Ukraine a exporté 17,6 millions de tonnes de blé. L'USDA prévoit des exportations ukrainiennes de blé de 17,5 millions de tonnes pour la campagne. Au total, l'Ukraine a exporté 47,4 millions de tonnes de céréales, contre 45,6 millions de tonnes la saison dernière sur la même période.

Le mois de mai le plus sec depuis 30 ans
Le mois de mai dernier a été le plus sec depuis trente ans en Ukraine. Dans certaines régions, c’est même le mois de mai le plus sec depuis cent ans. Selon les analystes, la crainte d'une sécheresse sur le marché du blé en Ukraine et dans le sud de la Russie s'estompe. SovEcon a également établi une nouvelle prévision du rendement du blé en Russie et l'estime désormais à 80,7 millions de tonnes. Dans les prévisions précédentes d'il y a deux semaines, cela s'élevait encore à 82,1 millions de tonnes.

Les appels d'offres de l'Egypte et de l'Algérie en début de semaine ont provoqué hier une nouvelle faiblesse sur le marché du blé. Par rapport à la nouvelle récolte sur le marché à terme, près de 1,3 million de tonnes de blé de l'ancienne récolte ont été fortement achetées par les pays d'Afrique du Nord.

Aux États-Unis, les conditions météorologiques favorisent la récolte de blé dans le sud des Prairies. Les bulletins météorologiques prévoient un temps sec pour les dix prochains jours. Si les prévisions météorologiques se réalisent, la caravane des récoltes pourra se déplacer plus au nord à un rythme soutenu.

Les producteurs sont aux prises avec les coûts
Selon les analystes, le maïs souffre de l'évolution du marché du blé. Les prix du blé entraînent avec eux le maïs vers le bas. Un bon début de saison de culture du maïs donne un coup de pouce supplémentaire. Selon certaines sources, les agriculteurs américains ont moins confiance dans le maïs cette saison et semblent considérer le soja comme une option plus sûre. Le maïs est une culture relativement coûteuse pour les agriculteurs américains. Les agriculteurs qui louent des terres et doivent financer des semences, des engrais et des produits phytosanitaires avec des capitaux empruntés se demandent s'ils devraient prendre le pari de semer du maïs. Un autre facteur limitant est le taux d’intérêt relativement élevé. Ou encore, le fait qu'il faille préfinancer 700 $ l'acre pour le maïs ou 350 $ l'acre pour le soja fait toute une différence à un taux d'intérêt de 7 ou 8 %. Selon Reuters, le coût moyen du maïs pour les producteurs de l'Illinois est supérieur à 4,50 dollars le boisseau et à 11,50 dollars le boisseau pour le soja.

Les conditions humides dans la ceinture de maïs sont un autre facteur qui peut entraîner l’ensemencement supplémentaire de soja au détriment du maïs. Une grande partie du maïs a été semée à temps et dans de bonnes conditions. Cependant, en raison des pluies régulières, les producteurs ne peuvent pas accéder à toutes les parcelles où ils envisageaient de semer du maïs. Semer après le 1er juin coûte du maïs. Le soja peut être semé plus tard sans sacrifier le potentiel de rendement.