Des inquiétudes subsistent concernant le blé dans l'UE. Après l'USDA en début de semaine, Strategy Grains a publié hier une nouvelle prévision de récolte dans laquelle les rendements attendus ont été ajustés à la baisse. L'agence a même osé prédire que le marché du blé reviendrait à une situation vulnérable. Aux États-Unis, le maïs a réagi aux bulletins météorologiques. Un temps chaud et sec n’est pas ce que recherchent les acteurs du marché. Cependant, la sécheresse ne constitue pas un problème immédiat, comme le montre le suivi de la sécheresse.
Le contrat blé de septembre sur le Matif a clôturé hier en baisse de 1,50 € à 238,50 € la tonne. Les cours ont clôturé dans le vert sur la CBoT. Le blé a ajouté 0,5% à 6.20 $ le boisseau. Le maïs a clôturé en hausse de 0,9% à 4.58½ $ le boisseau. Le soja a augmenté légèrement plus que le maïs et a enregistré une hausse de 1 %. Le cours de clôture était de 11.28½ $ le boisseau.
Strategy Grains a encore réduit les prévisions de rendement du blé dans l'UE. L'agence estime désormais la récolte européenne de blé à 121,8 millions de tonnes. Cela représentait encore 123,5 millions de tonnes dans les prévisions précédentes de mai. La récolte de blé russe est estimée par Strategy Grains entre 78 et 80 millions de tonnes contre 89,9 millions de tonnes lors de l'estimation précédente. Plus tôt cette semaine, l'USDA a estimé la récolte de blé européenne à 130,5 millions de tonnes et celle de Russie à 83 millions de tonnes.
Un équilibre précaire
Strategy Grains s'attend à la plus forte baisse des rendements de blé en France par rapport à la saison dernière. Viennent ensuite l'Allemagne, la Pologne et la Hongrie. Les premiers blés ont été récoltés dans le sud de l'Espagne et les rendements sont bons. L'agence de marché s'attend à une baisse des rendements dans le nord de l'Espagne. Strategy Grains s’attend à ce que les approvisionnements européens en blé soient épuisés au cours de la saison 2024/25. "Il semble y avoir plus d'intérêt pour le blé européen que prévu, en partie à cause d'un approvisionnement décevant en provenance de Russie", écrit l'agence. La stratégie s'attend à ce que le marché « revienne à une situation plutôt vulnérable ».
Le soja a bénéficié de l'annonce de l'USDA selon laquelle 120.000 XNUMX tonnes ont été exportées vers une destination inconnue. Certains analystes soupçonnent la Chine d’être l’acheteur. Néanmoins, les exportations hebdomadaires se situent dans la partie inférieure des attentes commerciales. Dans le cas du maïs, la prime climatique est prudemment augmentée. Les bulletins météorologiques mentionnent un temps plus chaud dans le Midwest américain. La grande incertitude est de savoir s’il pleuvra ou non. Le modèle météorologique américain prévoit des précipitations supérieures à la moyenne, tandis que le modèle européen prévoit que le Midwest restera sec.
La sécheresse n'est plus un problème maintenant
Pour l'instant, le déficit de précipitations est en train de disparaître aux Etats-Unis, selon le nouveau système de surveillance de la sécheresse. Seulement 1 % du soja provient d’une zone qui souffre de sécheresse et 2 % du maïs. C'était 2% et 3% la semaine dernière. L'année dernière cette semaine, 57 % du maïs et 51 % du soja ont été touchés par la sécheresse. Ce n'est que pour le blé qu'il y a un problème majeur de sécheresse aux États-Unis. 16 % du blé d’hiver se trouve dans une zone de sécheresse. Soit dit en passant, c'était 21 % la semaine dernière.