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Analyse Grains et matières premières

Légère reprise pour le blé après une semaine de baisse

29 Juillet 2024 -Niels van der Boom

Lundi 29 juillet, le cours du blé au Matif à Paris s'est légèrement redressé. Au cours de la semaine dernière, les prix ont surtout baissé sur les planches. La récolte européenne est peut-être décevante, mais l'offre importante et à bas prix en provenance de Russie signifie que les pays de l'UE sont mis à l'écart.

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FranceAgriMer a abaissé la note du blé du pays à 50% de bon à excellent en fin de semaine dernière. L'année dernière, ce pourcentage était encore de 78 %. Les agriculteurs français de grandes cultures ont connu une bonne semaine. Plus de 40 % de tout le blé avait été récolté avant le week-end. Cela signifie qu'il est en retard par rapport à l'année dernière.

Les exportations françaises ne vont pas bien
Les choses ne se passent pas aussi bien qu’elles le devraient en ce qui concerne les exportations. La nouvelle campagne d'exportation – qui a débuté le 1er juillet – affiche un tiers de tonnes de moins que l'an dernier. Cela est dû en partie aux chiffres manquants de la France, mais il est clair que l'UE ne peut pas rivaliser avec la position agressive des exportations russes. L'Ukraine s'efforce également d'expédier autant de céréales que possible, dans la mesure du possible.

En France, les exportateurs ont exprimé leurs inquiétudes face à la situation. Lors d'un récent appel d'offres, les entreprises n'ont pas été en mesure de rivaliser sur les prix et il semble désormais que la Chine soit moins intéressée par l'achat de blé français. Les commandes restent limitées à quelques chargements d'orge. 

Chiffres subordonnés
En raison des fortes précipitations cette saison, davantage de blé est utilisé pour l'alimentation animale et moins est disponible sous forme de blé boulangère et meunier. Le gouvernement français a estimé la récolte à 29,7 millions de tonnes de blé, soit 15 % de moins que celle récoltée en 2023. Les prévisions oscillent désormais entre 26 et 28 millions de tonnes, mais avec le manque de commandes à l'exportation, ces chiffres sont soudain moins pertinents. À 210-211 dollars la tonne FOB, le blé russe (11,5 % de protéines) est tout simplement l’option (beaucoup) moins chère.

Le blé redonne de la lumière
Néanmoins, Euronext à Paris a montré une certaine reprise lundi. Lundi après-midi, le contrat de septembre s'échange aux alentours de 217,50 €. Égal – ou légèrement supérieur – à la clôture de vendredi. Le prix du maïs continue de baisser et perd environ 2 euros sur le contrat d'août lundi après-midi. La sécheresse n’est pas encore un problème en Europe occidentale. La situation est différente en Europe centrale et orientale. La chaleur et la sécheresse persistantes coûtent des kilos aux céréales de maïs et de tournesol.

À Chicago, le maïs et le soja s'échangent tous deux à la baisse, malgré le temps plus sec qui s'annonce dans la ceinture de maïs occidentale. Le risque d'orages incite les analystes à croire que les conditions de croissance resteront excellentes. Là aussi, c'est le blé qui affiche un petit plus lundi. Le blé américain est proposé à un prix FOB de 25 dollars inférieur au niveau de prix français, ce qui augmente la probabilité que les entreprises européennes et britanniques importent du blé des États-Unis pour compenser le manque de blé de boulangerie dans l'UE. Cela provoque un petit renouveau.

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