Après une brève reprise, les marchés à terme du blé et du maïs-grain sont repassés dans le rouge aujourd'hui, lundi 19 août. Une correction des rendements du blé européen, russe et ukrainien n'a réussi à satisfaire le marché que pendant une courte période. Ce qui domine, c’est la situation difficile des exportations.
La principale agence de marché SovEcon a révisé à la baisse ses prévisions concernant la récolte de blé russe de 1,8 million de tonnes, à 82,9 millions de tonnes. Cela est dû aux nouveaux chiffres présentés par l'agence statistique Rosstat. Ils ont corrigé les rendements dans diverses régions. Il apparaît également que la superficie consacrée au blé de printemps en Sibérie n’a pas augmenté comme on le pensait auparavant (de 9,8 à 10,6 millions d’hectares). Les entreprises y ont majoritairement opté pour davantage de colza.
La récolte ukrainienne est terminée
Le ministère ukrainien de l’Agriculture a également présenté des chiffres. La récolte du blé y est terminée et environ 21,7 millions de tonnes se trouvent dans les silos et les hangars. C'est 100.000 XNUMX tonnes de plus que la récolte de l'année dernière. Une attaque mineure contre le port d'exportation d'Odessa n'a pas fait hésiter les opérateurs boursiers.
Vendredi 16 août, le contrat blé sur le Matif a clôturé à 205,25 €. Cela a montré un léger rebond après une semaine de corrections de prix. Le cours doit à nouveau céder lundi et s'échange à 204,25 € dans l'après-midi.
Prix du maïs
Le CBoT a connu une évolution similaire, en légère hausse vendredi et en baisse lundi. Vers 3 heures, le contrat de septembre s'échange à 5,24 $ le boisseau, contre 5,30 $ vendredi. Le contrat sur le maïs écrit des chiffres verts au taux de 3,75 $ le boisseau. C'est 12,5 cents de plus que la clôture de vendredi. A Paris, le maïs s'échange en baisse, avec un prix de 194,25 euros la tonne, contre 195,50 euros vendredi après-midi.
Il fait chaud et sec en Europe pour le moment. Cela ne pose pas encore de problèmes majeurs pour le développement des parcelles de maïs. Cela garantit que la récolte du blé se déroulera à un rythme régulier. En France, les agriculteurs travaillent sur les 5 % restants. Selon les chiffres du gouvernement, le maïs est à 76% bon à excellent, contre 84% l'année dernière.
La Raiffeisen Verband (DRV) allemande a corrigé ses rendements de blé à 18,76 millions de tonnes, soit 13% de moins que l'an dernier. La production céréalière totale de 39,11 millions de tonnes est inférieure de 8 % et donc la plus faible depuis sept ans.
Pénurie de personnel
La majeure partie du blé a également été récoltée aux États-Unis. De l'autre côté de la frontière, au Canada, les moissonneuses-batteuses fonctionnent à plein régime. Plus de la moitié du blé d'hiver y a été récolté. Des précipitations importantes sont tombées plus au nord, ce qui est particulièrement positif pour le blé de printemps semé tardivement. La nouvelle selon laquelle les chemins de fer nationaux du Canada réduisent leurs services en raison d'un manque de personnel n'a pas été accueillie avec enthousiasme dans le pays par le marché céréalier. Les Américains y voient en fait une opportunité qui leur permet d'exporter davantage de blé.