L'offre est centrale sur le marché du blé. L'offre abondante de blé en provenance de Russie a exercé une pression sur le prix du blé ces derniers mois. Cela change maintenant que le Kremlin réduit les quotas d’exportation. Une bonne position de départ pour le blé en Australie, aux États-Unis et en Europe limite la hausse du marché du blé. C'est différent en Inde. Le prix du blé sur le marché intérieur y a atteint un nouveau record.
Le contrat blé décembre sur le Matif a clôturé hier en hausse de 0,75 € à 212,25 € la tonne. Sur le CBoT, le blé a clôturé en baisse de 0,1% à 5.36¾$ le boisseau. Le maïs a perdu 0,3 % à 4.23¼ $ le boisseau. Le soja, contrairement aux céréales, a affiché une hausse et a clôturé en hausse de 0,7 % à 9.91 $¾ le boisseau.
Les marges de manœuvre sur le marché du blé sont limitées. La Russie a réduit ses quotas d'exportation de blé au cours de la seconde moitié de la campagne. Cela conduirait raisonnablement à un resserrement de l'offre de blé sur le marché mondial. Cela limite les possibilités de baisse des prix du blé. Cette semaine, le cours Ikar du blé russe est resté le même, à 226 dollars le boisseau.
Le blé russe ne s’annonce pas très bon pour la récolte à venir. 37 % reçoivent une mauvaise note, ce qui représente la pire condition du blé d'hiver depuis dix ans. En raison des conditions modérées, la culture est sensible aux dommages causés par le gel, préviennent diverses sources. Les fortes gelées ne constituent pas encore un tel problème en Russie.
Les exportateurs européens ne remarquent pas encore grand-chose des restrictions à l’exportation sur lesquelles travaille le Kremlin. Jusqu'à présent cette campagne, 9,48 millions de tonnes de blé ont été exportées, contre 13,75 millions de tonnes un an plus tôt.
Bonne position de départ pour le blé d’hiver aux États-Unis
Il fait de plus en plus froid dans les Prairies du sud des États-Unis, mais pas au point que l'hivernage du blé devienne un problème. Plus important encore, de nombreuses pluies sont tombées dans la ceinture de blé américaine ces dernières semaines. L'état du blé s'est donc considérablement amélioré. Dans le plus grand État producteur de blé, le Kansas, 56 % du blé d'hiver est bon ou excellent selon l'USDA. La semaine dernière, c'était 55 % et l'année dernière, cette semaine, 40 % du blé était en bon état. Tout comme en Europe, la situation de départ du blé pour la prochaine récolte est relativement bonne.
Un autre facteur de pression sur les prix est la récolte de blé attendue en Australie. Selon Abares, ce chiffre est 31,9 % supérieur à la moyenne décennale de 20 millions de tonnes. Les moissonneuses-batteuses opèrent en Australie et les exportateurs pourraient compenser une partie de la perte d'approvisionnement de la Russie en raison de la bonne récolte.
Prix record
En Inde, la saison est moins favorable aux céréaliers. En raison du temps relativement chaud, les inquiétudes augmentent quant au rendement potentiel du blé et du colza. Ces cultures sont semées en Inde d'octobre à décembre et nécessitent des températures modérées pour de bons rendements. Le prix du blé en Inde a atteint un record de 32.000 360 roupies la tonne (environ XNUMX euros la tonne) la semaine dernière. Importer davantage de blé serait une opportunité pour réduire le prix du blé sur le marché intérieur. Cela se heurte à une forte résistance de la part des agriculteurs. Afin de lutter contre la hausse des prix, l'Inde met sur le marché du blé provenant du stock d'intervention. Cependant, ce stock doit être reconstitué à nouveau et une récolte médiocre n’aide pas.
Au Brésil, les producteurs de soja sont en avance sur le calendrier des semis. Selon AgRural, 91 % de la superficie prévue est en terre. Il s’agit du pourcentage semé le plus élevé cette semaine depuis 2018. Dans la grande majorité du Brésil, la position de départ pour le soja est bonne, note AgRural. Seulement dans la province du Rio Grande do Sul, les semis sont en retard et le soja qui se trouve dans le sol stagne en raison du manque d'humidité.