La majeure partie de l'action lors de la dernière séance de négociation a concerné le soja et le maïs. Les conditions de croissance favorables en Amérique du Sud et la demande décevante de la Chine exercent une pression sur les prix sur le marché à terme. Le blé a enregistré une hausse à la Bourse de Paris. Malgré les plus faibles exportations depuis plus de vingt ans, le stock final français de blé est inférieur à celui de la saison dernière selon FranceAgriMer.
Le contrat blé de mars sur le Matif a clôturé hier en hausse de 0,50 € à 232,75 € la tonne. Sur le CBoT les grains se sont clôturés dans le rouge. Le blé a clôturé en baisse de 0,7 % à 5.41 $¼ le boisseau. Le maïs a chuté plus rapidement que le blé, perdant 1,4 % à 4.37¼ $ le boisseau. La baisse de prix la plus forte a été celle du soja lors de la dernière séance de bourse. Le contrat de janvier pour le soja a clôturé en baisse de 2,6 % à 9.51¾ $ le boisseau.
Les rapports météorologiques favorables pour les producteurs de soja et de maïs d'Amérique du Sud exercent une pression sur les prix de ces produits sur le marché à terme. Les analystes sont particulièrement soucieux de trouver le creux du marché, notamment pour le soja. Cela est largement dû aux bonnes récoltes de soja attendues au Brésil. Le soja peut être semé dans le pays à partir du 1er septembre et la récolte du premier soja semé commence généralement en janvier. À l’approche d’une récolte relativement importante, les commerçants anticipent déjà la pression exercée sur l’approvisionnement en soja du Brésil.
L'USDA s'attend à ce que pour la troisième année consécutive, la récolte mondiale de soja dépasse la consommation. Le stock de clôture pourrait ainsi s'élever à 131,87 millions de tonnes, soit le niveau le plus élevé jamais enregistré. Le ratio stocks/consommation (stocks/utilisation), la prévision de l'USDA s'élève à 32,7 %. Ce n’est que lors de la saison 2018/19 que ce pourcentage a été plus élevé. Un parallèle intéressant peut être fait ici. Cette année-là, la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine a atteint son apogée lors du premier mandat du président américain Trump.
Demande de maïs décevante
Pour le maïs, les chiffres des douanes chinoises sont catégoriques baissier. En novembre, la Chine a importé 300.000 92 tonnes de maïs, selon ses propres chiffres. C'est 1 % de moins que le même mois un an plus tôt. Depuis le 13,3er janvier, la Chine a importé 40 millions de tonnes de maïs. Par rapport aux onze premiers mois de l’année précédente, la Chine a importé 4,5 % de maïs en moins. L'ambiance morose concernant le maïs a été encore renforcée par l'annonce selon laquelle l'acheteur public chinois Sinograin ne mettrait pas de maïs importé sur le marché pour le moment. Cela fait partie de la politique visant à augmenter le prix du maïs sur le marché intérieur. Le prix du maïs sur le marché chinois est à son plus bas niveau depuis XNUMX ans. Les agriculteurs chinois sont en difficulté en raison d'une bonne récolte et d'une faible demande de maïs.
L'Algérie achète du blé au Canada
A la bourse de Chicago, le blé a bénéficié de l'évolution du maïs et du soja. Pourtant, la baisse n’a pas été trop grave selon certains analystes. Les revers enregistrés en Russie et en Ukraine en ce qui concerne l'état des récoltes pour la prochaine récolte sont plus ou moins compensés par des aubaines en Australie et en Argentine, où les récoltes sont actuellement en cours. L'Algérie a engagé une quantité indéterminée de blé dur pour livraison en mars/avril, selon des sources. Les prix varieraient entre 340 et 352 dollars la tonne de C&F (gratuit). Selon les sources, la plus grande partie proviendrait du Canada, mais les États-Unis et l'Australie auraient également reçu une partie de la commande.
Les exportations ne vont pas très bien en France. FranceAgriMer s'attend à ce que 3,9 millions de tonnes de blé soient acheminées vers des destinations hors UE cette saison. C'est 66% de moins par rapport à la saison dernière et c'est la plus petite exportation depuis la saison 2000/01. Au sein de l'UE, FranceAgriMer prévoit d'exporter 6,2 millions de tonnes de blé. C'est 2 % de moins que les exportations au sein de l'UE la saison dernière. Le stock de clôture de blé en France est fixé à 2,9 millions de tonnes de blé, soit 10 % de moins que la saison dernière.