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Analyse Grains et matières premières

Le soja n’est pas ce à quoi le producteur s’attend après la saison des pluies

10 janvier 2025 - Jurphaas Lugtenburg

Hésitante et tiède, c'est la meilleure façon de décrire la dernière séance de négociation sur le marché céréalier. On attendait surtout toute une série de chiffres que l’USDA publiera plus tard dans la journée. Au Brésil, la récolte de soja pourrait s'avérer moins bonne que prévu. Le manque de soleil coûte des tonnes d'argent, rapportent les organisations de producteurs maintenant que les moissonneuses-batteuses ont fait les premiers tours sur les premières parcelles.

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Le contrat blé de mars sur le Matif a clôturé hier en baisse de 1,50 € à 229,25 € la tonne. Sur le CBoT, le blé a également reculé de 0,4% à 5.34 dollars le boisseau. Le maïs et le soja étaient en légère hausse lors de la dernière séance de bourse. Le maïs a clôturé en hausse de 0,4% à 4.56 $ le boisseau. Le soja fait légèrement mieux avec une hausse de 0,5%. Cela place le soja à 9.92¼ $ le boisseau.

Le marché du blé ne déborde pas d'enthousiasme. La pluie et la neige provoquées par les prochaines perturbations hivernales aux États-Unis exerceront une certaine pression sur les prix du blé aux États-Unis. En Europe et autour de la mer Noire, on s’attend à un temps un peu plus sec que la moyenne. Mais cela n'a pas rendu les traders de la Bourse de Paris nerveux.

Les acteurs du marché céréalier sont davantage préoccupés par la série de statistiques et de rapports que l'USDA publiera plus tard dans la journée. Par exemple, le rapport Wasde est publié et des chiffres trimestriels sont publiés sur le stock de céréales et les superficies attendues en blé d'hiver et en colza. Les chiffres des exportations, qui sont normalement annoncés jeudi, arrivent également un jour plus tard, à l'occasion du jour de deuil national aux États-Unis pour l'ancien président Jimmy Carter.

Année humide au Brésil
Les développements en Amérique du Sud restent une histoire en soi. Le maïs et le soja souffrent de la sécheresse en Argentine. Le manque d'humidité n'était et n'est pas un problème au Brésil (sauf dans l'extrême sud). Diverses agences de marché et autorités prévoyaient une très bonne récolte de soja en raison des conditions climatiques favorables. Maintenant que les moissonneuses-batteuses ont achevé les premières parcelles de soja au Brésil, les producteurs ne sont plus sûrs d'obtenir des rendements réellement élevés. En raison du manque de soleil, surtout en début de saison, les rendements des parcelles semées tôt ne sont pas entièrement satisfaisants, rapportent diverses sources. Cela rappelle un peu ce que nous avons vu aux Pays-Bas lors de la dernière campagne agricole. Une année sèche arrive et une année humide s'en va, cela s'applique peut-être aussi au Brésil.

Avec le début des récoltes, un temps sec et stable serait le bienvenu pour les agriculteurs brésiliens. Mais cela ne se produit pas selon les prévisions météorologiques. De ce fait, il n’est pas convenablement réparti avec les précipitations. Un peu plus au sud, en Argentine où ils auraient besoin d'un peu de pluie, il n'y a pratiquement rien dans les prévisions à quatorze jours.

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