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Analyse Grains et matières premières

La chaleur tue le blé dans le plus grand pays producteur

28 février 2025 - Jurphaas Lugtenburg

Rien n’est aussi changeant que la météo, mais Donald Trump peut le faire aussi. Tout dépend de la façon dont il positionne son chapeau par rapport à ce qu'il dit lors de ses moments de presse tout au long de la journée. Hier, Trump a de nouveau semé la confusion quant à la date à laquelle les droits d’importation pour le Canada et le Mexique seront mis en œuvre. De plus, le maïs reste le chouchou de l’agriculture américaine. L'USDA prévoit une expansion des superficies consacrées au maïs pour la saison à venir. Cela se fait principalement au détriment du soja et n’est pas bon pour le prix du maïs. En France, FranceAgriMer a constaté des dégâts irréparables sur les céréales d'hiver dus à une période humide en hiver. En Inde, les producteurs de blé souffrent également d’une météo qui ne favorise pas une récolte abondante.

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Le contrat blé mars sur le Matif a clôturé hier en baisse de 2,50 € à 220,50 € la tonne. Au CBoT, les céréales ont perdu leur manteau hier. Le contrat de blé de mars, qui est sur le point d'expirer, a clôturé en baisse de 3,4 % à 5.46¾ $ le boisseau. Le prix du maïs a chuté de 2,9 % à 4.64¾ $ le boisseau. Le soja a évolué de manière plus latérale, clôturant à un modeste moins 0,2 % pour clôturer à 10.22¾ $ le boisseau.

Les prévisions de l'USDA sur les superficies cultivées en maïs et en blé aux États-Unis, présentées hier lors du Forum sur les perspectives, ont quelque peu freiné le sentiment du marché. Le maïs est roi disent les Américains, et en termes de superficie, le maïs est le bouchon sur lequel flotte l'agriculture américaine. L'USDA s'attend à ce que 94.000 90.600 acres de maïs soient plantés au printemps prochain, contre 1 47.000 l'année dernière. Selon le ministère, la superficie consacrée au blé augmentera d'un million d'acres pour atteindre 84.000 87.000 acres. Le soja est en fait tombé en disgrâce auprès des agriculteurs américains. L'USDA prévoit XNUMX XNUMX acres pour la prochaine saison de croissance, contre XNUMX XNUMX acres la saison dernière.

Un autre chapitre peut être ajouté à la saga entourant les tarifs douaniers imposés par le président américain Trump. Mercredi, il a annoncé avec conviction que l'imposition de droits de douane de 25 % sur les produits en provenance du Canada et du Mexique avait été reportée d'un mois, jusqu'au 2 avril. Hier (jeudi 27 février), Trump a semblé oublier cela et a parlé du 4 mars (mardi prochain) comme date d’introduction des droits de douane à l’importation. En outre, Trump a annoncé qu’il souhaitait augmenter de 10 % supplémentaires les droits de douane sur les produits en provenance de Chine.

En France, les rendements du blé ne sont que modérés. 73% du territoire a été jugé bon ou excellent par FranceAgriMer, contre 74% la semaine dernière. Il s’agit du deuxième pire score des cinq dernières années. L'année dernière, après un automne et un hiver extrêmement humides, 68 % du blé était jugé bon ou excellent à cette époque. La semaine dernière a été en moyenne un peu plus sèche en France, mais le temps humide du début d'hiver a déjà causé des dégâts considérables, désormais irréparables, dans les céréales d'hiver.

Chaleur extrème
En Inde, où les hauts responsables de l’Union européenne se réunissent pour négocier un accord de libre-échange, les agriculteurs sont confrontés à des problèmes d’un tout autre ordre. Selon les prévisions météorologiques, le mois de mars prochain devrait être le mois le plus chaud jamais enregistré. Selon le département météorologique indien, la température maximale dans plusieurs provinces pourrait dépasser les 40 degrés Celsius. Ce n’est pas du tout une bonne chose pour des cultures comme le blé, les pois chiches et le colza. Selon des sources locales, le mois de février a déjà été chaud avec un stress thermique, et si des températures extrêmes suivent en mars, le blé, par exemple, pourrait devenir trop mûr avec toutes les conséquences sur le rendement.

En Inde, le blé est semé d'octobre à décembre et la récolte s'étend de fin février à mai. Après l’UE, l’Inde est le plus grand producteur de blé. Au cours des trois dernières années, les rendements du blé ont été décevants en raison des conditions météorologiques extrêmes. En conséquence, les prix des stocks de blé en Inde ont considérablement diminué. Sur le marché intérieur, les prix ont atteint ce mois-ci des sommets historiques, équivalant à 350 € la tonne. Une très bonne récolte de blé domestique serait donc plus que bienvenue pour calmer le marché. Si les rendements baissent à nouveau, les experts affirment que l’Inde n’aura d’autre choix que de réduire ou d’éliminer les droits d’importation de 40 % sur le blé.

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