Les tarifs douaniers américains et les réactions négatives ont frappé le marché des céréales lors de la dernière séance de négociation. Le Canada et l’Europe semblent avoir jeté leur dévolu sur l’agriculture américaine pour ramener Trump à la raison.
Le contrat de blé de mai sur le Matif a clôturé hier en hausse de 2 € à 223,25 € la tonne. La journée s'est terminée dans le rouge au CBoT. Le blé a clôturé en baisse de 0,4 % à 5.38¾ $ le boisseau. Le maïs a été le plus grand perdant lors de la dernière séance de négociation, en baisse de 1,7 % à 4.48¾ $ le boisseau. Le soja a clôturé en baisse de 1,1 % à 9.87 $ le boisseau.
L’introduction de droits de douane à l’importation par le président américain Donald Trump continue également d’inquiéter les acteurs du marché des céréales. Une taxe de 25 % est entrée en vigueur mercredi sur l'acier et l'aluminium européens et canadiens, entre autres. Ni l’Europe ni le Canada ne laisseront cela se produire.
L’Europe riposte en imposant des droits de douane ciblés sur les jeans américains, le whisky et les motos Harley Davidson, entre autres. En outre, la Commission européenne a établi une liste de 99 pages de marchandises sur lesquelles un droit d’importation est envisagé. Cette liste est dominée par la viande, les produits laitiers, les légumes et les fruits. On y trouve également des objets remarquables tels que des chewing-gums, des hosties et des déshabillés. Les parties intéressées peuvent soumettre un point de vue sur la liste.
L’UE est un marché de vente relativement important pour les États-Unis, tant pour le maïs que pour le soja et le tourteau de soja. Selon la Commission européenne, l'UE a importé 2024 millions de tonnes de soja des États-Unis en 25/4,8, et l'année dernière, près de 600.000 2,6 tonnes de tourteau de soja ont été acheminées vers l'Europe, selon l'USDA. Cette saison, XNUMX millions de tonnes de maïs ont déjà été importées des États-Unis, selon les données de la Commission européenne. Il n’est pas surprenant que les acteurs du marché américain des céréales soient quelque peu inquiets des contre-mesures européennes.
Plus que des droits d'importation
Le Canada envisage d'imposer des droits de douane sur le bioéthanol en provenance des États-Unis, a déclaré à Reuters le ministre canadien de l'Énergie, Jonathan Wilkinson. Le bioéthanol est un produit d’exportation important pour le secteur agricole américain. Selon Reuters, un volume record de 1,54 million de gallons (5,83 millions de litres) de bioéthanol a été exporté vers le Canada en septembre dernier.
Le Canada étudie non seulement les possibilités de contre-prélèvements, mais également d’autres mesures. Par exemple, des restrictions pourraient être imposées sur la quantité de produits énergétiques exportés vers les États-Unis. Trump veut imposer des droits de douane plus bas sur le pétrole et le gaz, car les États-Unis importent une quantité relativement importante de ces produits du Canada.
Le blé est très demandé par les agriculteurs canadiens
D’autres nouvelles du Canada sont les prévisions régionales de Statistique Canada. L'agence statistique prévoit que 2025 millions d'acres de blé seront plantés d'ici 27,5, contre 26,6 millions d'acres l'année dernière. La superficie consacrée au colza est inférieure de 1,7 %, soit 21,6 millions d'acres. De plus, selon les prévisions, une légère diminution de la production d’orge, d’avoine et de soja sera observée au Canada, mais la superficie consacrée au maïs augmentera.
Pendant ce temps, la région de la mer Noire reste également instable. L'Ukraine est prête à un cessez-le-feu de 30 jours, mais le Kremlin n'a pas encore donné son feu vert. En fait, une attaque russe sur le port d’Odessa a tué quatre marins syriens alors qu’ils chargeaient un navire de blé.