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Analyse Grains et matières premières

Le blé allemand se porte plutôt bien mais a soif

25 Avril 2025 - Jurphaas Lugtenburg

La sécheresse ne devient pas un problème uniquement aux Pays-Bas. Les producteurs allemands pourraient également bénéficier de davantage de pluie que ce qui est tombé jusqu'à présent ce mois-ci. L'hiver et le printemps secs se reflètent dans les céréales et le colza, écrit le DRV. Néanmoins, la relation laisse inchangée l’estimation de la récolte céréalière à venir. La sécheresse est également un problème aux États-Unis, même si, chose remarquable, les cultures cultivées en grande partie en dehors des zones les plus sèches sont celles qui progressent le plus.

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Le contrat de blé de mai sur le Matif a clôturé hier en hausse de 0,75 € à 209,50 € la tonne. Au CBoT, le blé a clôturé en légère hausse, en hausse de 0,2% à 5.29¼ $ le boisseau. Le maïs avait de meilleures chances de grimper, clôturant en hausse de 1,1 % à 4.77¼ $ le boisseau. Toutefois, le plus grand gagnant de la dernière séance de négociation a été le soja, en hausse de 1,2 % à 10.53 $ le boisseau.

Le Deutscher Raiffeisenverband (DRV) estime la récolte céréalière allemande à un peu moins de 42 millions de tonnes. Cela représente 7 % de plus par rapport à la récolte de l'année dernière, mais reste inchangé par rapport aux prévisions précédentes du DRV. La récolte de colza est estimée à 4 millions de tonnes, soit une augmentation de 10% par rapport à la saison dernière. Près de la moitié de la récolte céréalière allemande est constituée de blé d'hiver et la superficie consacrée au blé d'hiver est supérieure de 12,3 % à celle de l'année de récolte 2024. Selon les chiffres du DRV, une légère diminution des semis de blé de printemps et d'orge a été observée. Ce changement de superficie s’explique facilement par l’hiver et l’automne humides de 2023/24 et les conditions bien meilleures de 2024/25.

Les céréales sont luxuriantes et vertes et le colza fleurit abondamment, mais cette image est un peu trompeuse selon Guido Seedler, expert du marché des céréales chez DRV. « Si vous regardez de plus près, les plantes sont moins tallées et plus courtes que la normale. » Cela a tout à voir avec la sécheresse dont souffrent également les agriculteurs allemands. Dans de grandes parties du pays, seulement la moitié de la quantité moyenne de pluie est tombée depuis le début de l’année. Mars a même été le mois le plus sec depuis le début des mesures. Selon Seedler, la pluie tombée en avril était indispensable aux cultures arables. Il reste souhaitable d’avoir plus d’eau. « Nous avons un besoin urgent de davantage de pluie pour que les céréales et le colza puissent atteindre leur véritable potentiel de rendement. » La réalisation des prévisions de rendement de DRV dépend principalement des pluies qui tomberont dans les semaines et les mois à venir, écrit l'organisation.

Pneus secs à travers les États-Unis
La sécheresse est et restera un problème important aux États-Unis. Le dernier rapport de surveillance de la sécheresse montre qu’une bande au centre des États-Unis est toujours sèche. Par coïncidence, ce sont les États où l’on cultive le plus de blé. Par exemple, 49 % du blé de printemps se trouve dans une zone de sécheresse et 33 % du blé d’hiver. Le maïs et le soja, dont les principales zones de culture se situent un peu plus à l’est, ont moins de problèmes de manque d’humidité. Par exemple, 26 % du maïs se trouve dans une région de sécheresse et 21 % du soja se trouve dans une région de sécheresse.

Le fait que le maïs et le soja aient progressé d’un cran lors de la dernière séance de négociation n’est pas tant dû à une prime météorologique qui se constitue. Malgré les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine, les analystes estiment qu’il existe désormais quelques points positifs. Par exemple, les médias japonais rapportent que le Japon importerait davantage de soja des États-Unis dans le cadre d’un nouvel accord commercial entre les deux pays. De ce point de vue, il existe encore de nombreux marchés de vente potentiels en dehors de la Chine qui peuvent être développés, affirment plusieurs experts.

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