Les rapports sur le blé sont contradictoires. D’un côté, l’USDA a publié des nouvelles qui font baisser les prix plus tôt cette semaine dans le rapport Wasde et le rapport Crop Progress. D'autre part, de plus en plus de rapports font état d'une forte pression des maladies aux États-Unis et la météo en Europe ne coopère pas entièrement pour un rendement maximal.
Le contrat blé de septembre sur le Matif a clôturé hier inchangé à 204,50 € la tonne. Au CBoT, les changements dans le blé sont restés limités. Le contrat de mai à la bourse de Chicago a clôturé en hausse de 2 cents à 5.01 $ le boisseau. Le maïs a reculé, clôturant en baisse de 1 % à 4.36 $ le boisseau. Le soja a évolué latéralement, ajoutant 0,1 % à 10.67¼ $ le boisseau.
Les producteurs français ont semé un peu moins de blé d'hiver que prévu. En avril, le ministère français de l'Agriculture estimait la superficie à 4,63 millions d'hectares, une superficie désormais révisée à 4,60 millions d'hectares. Par rapport à la saison dernière, la superficie consacrée au blé est supérieure de 9,1 %. Cette superficie plus importante n’est pas illogique si l’on repense à l’automne humide de 2023, lorsqu’il n’a tout simplement pas été possible de semer tout le blé prévu pour la récolte de 2024. Comme le temps était beaucoup plus favorable l'automne dernier, peu de blé de printemps a été semé en France. La plus grande partie de la superficie, soit 4,57 millions d’hectares, est de loin consacrée au blé d’hiver. La superficie cultivée en orge est estimée par le ministère français à 1,74 million d'hectares. C'est 3,8% de moins que la saison dernière. La superficie consacrée à l'orge de printemps a notamment subi quelques pertes. Avec 523.000 7,3 hectares, on a semé XNUMX % d'orge de printemps en moins.
Le maïs n'est plus à la mode
Le maïs perd quelque peu la faveur des agriculteurs français. Avec 1,48 million d'hectares, la superficie ensemencée a été inférieure de 7,6% à celle de l'année dernière. La superficie ensemencée en maïs est donc inférieure de 3,3 % à la moyenne quinquennale. Au cours de la dernière décennie, la superficie cultivée en maïs a diminué en moyenne de 1,1 %, note le ministère.
Le temps un peu plus sec que nous connaissons depuis l’automne dernier a joué en notre faveur jusqu’à présent. Cet avantage se transforme désormais en inconvénient, selon plusieurs analystes. Les épis poussent ou sont déjà sortis et lorsque le remplissage des épis commence, la récolte a besoin d'humidité. Ce n’est pas prévu dans les prévisions météorologiques pour une grande partie de l’Europe.
La Russie et l’Ukraine sont également à nouveau dans l’actualité, et pas seulement une éventuelle rencontre entre Zelensky et Poutine en Turquie. L’UE envisagerait de réintroduire diverses restrictions à l’importation qui avaient été levées pour soutenir l’Ukraine après l’invasion russe. C'est du moins ce qu'écrit le Financial Times, en s'appuyant sur des diplomates anonymes. La proposition envoyée aux États membres de l’UE limiterait considérablement les importations en franchise de droits de produits agricoles en provenance d’Ukraine. Ce serait un coup dur pour les agriculteurs ukrainiens, écrit le Financial Times.
Pression des maladies dans la ceinture de blé américaine
Le rapport Wasde et le rapport Crop Progress du début de la semaine ont tous deux été baissier pour le blé. Cependant, les acteurs du marché du blé ne semblent pas entièrement convaincus d’une récolte de premier ordre. Le climat chaud et sec qui règne dans une grande partie de la ceinture de blé américaine offre des conditions idéales pour la propagation de acarien de la frisure du blé. L'acarien propage, entre autres, la virus de la mosaïque striée du blé. Le virus a déjà été détecté à plusieurs endroits dans la ceinture de blé et la contamination décime les rendements, selon diverses sources locales.