Prévision ABN Amro
Une baisse des prix du lait semble inévitable
Après la reprise du marché laitier en 2016, le prix du lait a atteint un sommet à l'automne 2017 (avec des prix supérieurs à 0,40 € le kilo). Un cycle de 3 ans semble se développer, ce qui signifie qu’une baisse des prix en 2018 est inévitable. C'est ce qu'attend ABN Amro dans un rapport récemment publié sur le marché des produits laitiers.
La position du secteur laitier néerlandais sur le marché mondial est unique. Cependant, en raison de diverses restrictions environnementales, ce secteur ne peut pas se développer davantage. Le rapport d'ABN Amro indique que le lait néerlandais deviendra donc un produit plus rare au niveau international.
"Les produits laitiers sont confrontés au défi d'augmenter le chiffre d'affaires par kilo. Cela signifie que la production laitière existante est vendue plus cher en se concentrant sur des produits laitiers de haute qualité et durables. Pensez aux produits frais, aux produits laitiers biologiques, aux fromages de marque et aux spécialités fromagères", déclare Pierre Berntsen, directeur des entreprises agricoles chez ABN Amro.
Le prix du lait baisse en 2018
Les prix du beurre et du fromage, qui ont dépassé ceux du marché mondial dans l'Union européenne (UE), doivent redevenir compétitifs. Cependant, les prix élevés provoquent une offre supplémentaire, ce qui se traduit par un flux important de lait. Cela nécessite de solides performances à l’exportation en 2018, mais la force de l’euro joue contre nous.
Selon le rapport d'ABN Amro, la transition vers des prix de gros plus bas pour le beurre et les poudres de lait est normalement un processus progressif. Cependant, lorsque la Commission européenne a annoncé qu'elle limiterait le régime d'intervention sur le lait écrémé en poudre en 2018, le marché du fromage en feuille s'est également affaibli. En conséquence, le prix du fromage a chuté rapidement, ce qui signifie qu’ABN Amro s’attend à ce qu’une baisse significative du prix du lait soit inévitable au début de 2018.
En outre, il semble que l’évolution des prix au second semestre 2018 sera principalement influencée par l’offre de lait dans l’UE et aux Pays-Bas. Quoi qu'il en soit, il est clair que la production aux Pays-Bas va diminuer en raison de la nouvelle législation sur les phosphates.
Que dit d’autre ABN Amro ?
Le rapport montre également que le rendement en matières grasses laitières restera à un niveau plus élevé pendant une période plus longue. En revanche, les prix extrêmes du beurre de 2017 ne seront pas atteints pour le moment. Le prix du lait écrémé en poudre sera également sous pression dans les années à venir en raison de l'importance des stocks d'intervention.
ABN Amro a remarqué que les producteurs laitiers néerlandais doivent de plus en plus établir des bases solides pour un produit à valeur ajoutée. Les caractéristiques de durabilité jouent un rôle de plus en plus important, notamment la coopération entre A-ware et Albert Heijn est mentionné.
L'avenir futur
Au cours de la dernière décennie, un cycle de 3 ans semble s'être dessiné : une pénurie entraîne des prix élevés. La production augmentera et cela entraînera un excédent. En conséquence, les prix du lait baisseront à nouveau. ABN Amro prédit qu’après la bonne année 2017, les producteurs laitiers devront se préparer à des années plus difficiles (2018 et 2019). Cependant, en 2020, on peut s’attendre au prochain pic du marché.
Consultez le rapport complet d’ABN Amro ici.
Kimberley Baker
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