La production laitière aux Pays-Bas a chuté de 2018 % au quatrième trimestre 5. En conséquence, la production totale de lait devrait être inférieure d'environ 3 % à celle de 2017, ce qui est en partie dû à l'introduction du système de droits sur le phosphate. Cela ressort clairement de la mise à jour sur les produits laitiers de Rabobank.
Rabobank indique dans son communiqué que la sécheresse et l'introduction du système de droits sur le phosphate ont bouleversé l'élevage laitier. Il en résulte que la production totale de lait diminuera très probablement de 3 % et ne dépassera pas 2018 milliards de kilos en 14.
Rabobank rapporte également que le prix du lait européen a augmenté ces derniers mois pour atteindre 35,71 euros les 100 kilos en octobre. Cependant, cela représente toujours 1,82 € pour 100 kilos de moins que le même mois de l'année dernière. D’un autre côté, la banque s’attend à ce qu’il y ait une marge pour une reprise des prix au premier trimestre 2019. Cela ne s'applique pas au prix de la matière grasse du lait, qui est susceptible sous pression reste debout.
La production laitière aux Pays-Bas stagne
Le système de droits sur le phosphate a entraîné une baisse de la production laitière, rapporte la banque. En septembre, la production a été inférieure d’environ 4,5 % à celle de septembre 2017, mais cette baisse n’a fait que s’accentuer ces derniers mois. La production de novembre était inférieure de 6,8 % à celle de l'année précédente. Sur l’ensemble du quatrième trimestre 2018, la production a été inférieure de 5 %.
Lorsque l’on regarde la production laitière dans l’Union européenne (UE), on constate une baisse visible de 0,2 % de septembre à octobre. Les Pays-Bas semblent détenir la part la plus importante (-5 %). La production a effectivement augmenté en Pologne, en Irlande et au Royaume-Uni. L'Irlande a même enregistré une hausse de 14,7% par rapport à l'année dernière. La banque s'attend à une nouvelle baisse de la production en Europe, de 0,5% en moyenne par trimestre.
Les exportations de l'UE ont également enregistré une baisse ; par exemple, les exportations de fromage ont chuté de 1,1 %. Toutefois, cette baisse est relativement faible si on la compare à la baisse des exportations de beurre, qui se sont élevées à 17,2 %. Les exportations de lait entier en poudre ont également fortement diminué (-17%). L'exportation de lait écrémé en poudre va à contre-courant de cette tendance et affiche même une augmentation (+10,1%).
Qu’en est-il en dehors de l’Europe ?
La production mondiale de lait a augmenté de 0,6 % au cours des derniers mois de cette année. La croissance vient principalement de la Nouvelle-Zélande, où la production des 5 premiers mois de l'année a été supérieure de 6 % à celle de l'an dernier. Les États-Unis ont affiché une hausse de 2018% au troisième trimestre 14, en partie due à un dollar favorable. Cependant, on s'attend à ce que la production américaine connaisse en 2018 la plus faible augmentation depuis 2013 (+1 %).
Les importations chinoises de produits laitiers devraient augmenter de 8 %. Bien que ce soit bien inférieur aux 14 % précédemment prévus. Une croissance des importations chinoises de produits laitiers est également prévue pour l’année prochaine. Rabobank s'attend à une croissance des importations de 11% en 2019.
Effets externes
Le marché laitier a souffert cette année de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine. En conséquence, les exportations de fromage vers le Mexique (en provenance des États-Unis) ont chuté de 11 %. En outre, les exportations totales de produits laitiers vers la Chine ont diminué de 22 %.
Mais la sécheresse de l'été dernier a également joué un rôle majeur. En conséquence, Rabobank s’attend à ce que la production laitière néerlandaise diminue également au dernier trimestre 2018 et au premier semestre 2019. Cela a 2 causes : la suspicion (brut) pénurie d'aliments et le nombre élevé de massacres l'année dernière.