Fonterra veut revoir la réglementation concernant l'approvisionnement en lait en Nouvelle-Zélande. Le transformateur laitier est désormais obligé de collecter le lait auprès des producteurs laitiers membres de la coopérative, mais l'entreprise souhaite se débarrasser de ce système.
Les producteurs laitiers néo-zélandais membres de Fonterre, ont des droits de livraison. C'est pourquoi la coopérative est légalement tenue de collecter le lait. De plus, le transformateur est une coopérative ouverte, ce qui signifie que tout producteur laitier peut en devenir membre.
Selon Fonterra, la collecte obligatoire du lait encourage la surproduction, ce qui entraîne une baisse des prix des produits laitiers. Le géant laitier estime également que la législation « oblige » à investir dans des capacités de transformation et (parfois) dans un stockage en vrac non rémunérateur.
Fin de la collecte obligatoire du lait
"En outre, d'un point de vue plus large, la législation est dépassée", rapporte Fonterra. Les consommateurs ont la liberté de choisir quel produit laitier (marque) ils souhaitent acheter, tandis que le transformateur est obligé de collecter le lait auprès des membres ; également de producteurs laitiers qui ne respectent pas les normes environnementales de Fonterra. C'est pourquoi la coopérative prône une approche différente.
Fonterra veut mettre un terme à la collecte obligatoire du lait. L'entreprise affirme également qu'elle peut s'en accommoder si la collecte obligatoire du lait ne s'applique qu'aux zones de collecte dans lesquelles Fonterra détient une part de marché de 75 %. Le plan de Fonterra est également lié à la perte importante de la coopérative (196 millions de dollars).
Tendance dans le pays laitier
La proposition de Fonterra signifie essentiellement que l'entreprise laitière souhaite réguler l'approvisionnement en lait. FriseCampina lancé un plan similaire en 2018, selon lequel les producteurs laitiers membres ne peuvent plus croître de manière illimitée. FrieslandCampina affirme pouvoir lier l'offre de lait à la demande du marché. Cependant, le projet que Fonterra a en tête va plus loin. Cela se fait en voulant modifier la collecte obligatoire du lait.
Reste à savoir si la proposition de Fonterra sera acceptée. Le gouvernement néo-zélandais doit encore examiner la proposition de la plus grande entreprise (laitière) du pays.
*Cet article fait référence aux dollars néo-zélandais.
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