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Les ventes d'aliments composés vont-elles fortement chuter ?

3 Juin 2019 - Éditorial des affaires des agriculteurs

Le secteur de l’alimentation animale constate et s’attend à une baisse des ventes d’aliments composés, a déclaré la semaine dernière l’organisation commerciale Nevedi. Frank Verhoeven, conseiller dans le domaine de l'agriculture circulaire, estime que le secteur devrait se fixer pour objectif de ne pas livrer plus de 3 millions de tonnes à l'élevage laitier chaque année. Cela représente désormais plus de 4 millions de tonnes.

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Verhoeven affirme également que l’industrie des aliments composés a intérêt à ne pas être aussi stricte en matière d’objectifs en matière d’agriculture circulaire. En effet, pour eux, le plus grand bénéfice réside dans le fait de conseiller aux éleveurs d'acheter des produits riches en protéines. Cette idée peut d’ailleurs s’expliquer.

Lorsque les droits sur le phosphate ont été introduits, le secteur laitier n'a eu d'autre choix que d'augmenter la production de lait et d'augmenter la part de concentrés par litre de lait produit. L’objectif est d’obtenir davantage de protéines de nos propres terres, notamment en augmentant considérablement l’utilisation de fourrage grossier.

Facteur de complication
L’année dernière, l’été extrêmement sec s’est avéré être un facteur de complication supplémentaire. Les chiffres exacts ne sont connus que des fournisseurs d'aliments composés, mais une augmentation de 25 % de la consommation de concentrés pendant les mois d'été ne semble pas illogique (selon la situation commerciale). Après tout, l’intensité des activités commerciales détermine dans une large mesure l’utilisation du fourrage grossier.

Les exploitations extensives, avec une faible production de lait par hectare, ont intérêt à exploiter davantage leurs terres coûteuses. Or, les exploitations intensives qui produisent beaucoup de lait par hectare ont intérêt à l’inverse.

Part des flux résiduels
Mais qu’en est-il de l’utilisation des flux résiduels, un argument de durabilité fréquemment utilisé ? Le secteur de l’alimentation animale insiste là-dessus, mais les élevages laitiers et porcins en particulier sont également concernés par ce sujet. Cependant, la part de ces flux résiduels dans la quantité totale de concentrés (convertis) est limitée. Seulement 10%, selon les chiffres de la Plateforme de concertation Alimentation humide du bétail (OPNV). De plus, ce pourcentage est très constant depuis des années.

Les experts s’attendent à ce que cette part n’augmente pas de manière significative à l’avenir. Cela n’enlève rien au fait que l’argument est valable (par rapport aux pratiques à l’étranger), même si l’élevage est concentré partout dans le monde à proximité des usines qui produisent les flux résiduels des industries de l’éthanol, du sucre, des produits laitiers et de la bière. Toutefois, la part des flux résiduels dans l’élevage n’est nulle part aussi importante qu’aux Pays-Bas.

Un chiffre d'affaires sous pression
En outre, le secteur des aliments composés ne cache pas que son chiffre d'affaires aux Pays-Bas est sous pression depuis des années. Les grandes entreprises néerlandaises d’aliments pour animaux investissent donc en Europe de l’Est et dans d’autres pays hors de l’Union européenne. La marge ne porte alors pas prioritairement sur les tonnes de vrac, mais sur les aliments de spécialité (les prémix). À cet égard, l’industrie néerlandaise des aliments composés est leader mondial.

Par ailleurs, afin de répondre efficacement aux cycles fermés de l’élevage, la recherche se concentre également sur la production de protéines synthétiques de haute qualité. Celles-ci doivent remplacer la qualité imbattable des protéines de soja provenant de pays tiers. Cela pourrait être le principal moteur de profit à l’avenir.

Emplois en route
Verhoeven met l'industrie des aliments composés sur le qui-vive. Et son avis compte, car il s'implique depuis des années dans le développement de l'agriculture circulaire à travers le ministère de l'Agriculture, de la Nature et de la Qualité alimentaire. L'opinion de l'organisation professionnelle Nevedi selon laquelle l'élevage intensif aux Pays-Bas produit le moins de CO par kilo de produit2l'empreinte écologique dans le monde ne semble pas être entendue.

Ce n'est pas sans raison qu'une étude commandée par la ministre Carola Schouten (Agriculture, Nature et Qualité alimentaire) a été publiée en janvier de cette année, dans laquelle un rétrécissement du bétail de 25% est réaliste. Le résultat est une perte importante d’emplois dans le secteur agricole, y compris dans les entreprises d’aliments pour le bétail. Nevedi prévient également le ministre que le déplacement du bétail à l'étranger n'aide pas le climat.

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