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L'Inde aura-t-elle aussi une crise du lait après les oignons ?

4 janvier 2020 - Jorine Cossé - Commentaires 5

Les prix de l'oignon en Inde se sont renversés à plusieurs reprises au cours des derniers mois. Maintenant, la même chose menace de se produire avec les prix du lait. Le gouvernement indien essaie d'y mettre un terme à temps, mais les transformateurs de lait du pays ne voient aucun intérêt à cette solution. 

L'Inde, le pays avec la plus grande offre de lait au monde, souffre d'une pénurie de lait. Les oignons sont également carrément rares. Cependant, le gouvernement n'a pas envisagé la crise de l'oignon à temps. En conséquence, il n'a pas été possible d'anticiper à temps l'énorme baisse de la production, ce qui a provoqué une flambée des prix.

La crise de l'oignon a rendu le gouvernement indien méfiant. Pour éviter que les prix des produits laitiers ne suivent la flambée des prix de l'oignon, le gouvernement a organisé une réunion hier (3 janvier). L'état actuel des choses est en cours d'inventaire avec les plus grands transformateurs de lait coopératifs et privés. La réunion est une réponse aux troubles qui prévalent parmi les fabricants de produits laitiers indiens. Les fabricants indiquent que l'approvisionnement en lait est considérablement inférieur à celui de la même période des années précédentes.

Flush décevant
Chaque année, l'Inde bénéficie de la soi-disant « période de rinçage », la période d'octobre à mars. Normalement, cette période garantit une production laitière plus élevée chez les producteurs laitiers indiens, obtenue grâce à la disponibilité d'une meilleure alimentation et de plus d'eau.

Normalement, cette période se traduit par un excédent laitier annuel. Celui-ci est ensuite transformé en poudre de lait écrémé et en beurre par les fabricants de produits laitiers indiens. En cas de pénurie en été, ces produits sont reconvertis en lait. La période de flush est cependant très décevante cette année. Cela est dû à des précipitations prolongées et inhabituelles, qui entraînent une mauvaise croissance des cultures fourragères. 

En raison de la baisse de la production de lait, les prix des produits laitiers augmentent. Plusieurs transformateurs ont récemment augmenté le prix du lait à la consommation de 2 à 3 roupies (= 0,013 centimes d'euro) par litre. Cela peut sembler peu, mais selon les normes indiennes, c'est important. Les prix du lait écrémé en poudre ont même doublé à 300 roupies le kilo (= 3,75 €).

Le prix du lait est également en hausse, ce qui est bien sûr positif pour les producteurs laitiers du pays. Le lait avec des valeurs standard de 3,5% de matières grasses et 8,5% de protéines par litre est passé de 19 – 21 roupies (=0,24 – 0,26 euros) à 29 – 31 roupies (=0,36 – 0,39 euros).

Frontières ouvertes à l'importation
En raison de la pénurie de lait, le gouvernement a décidé d'ouvrir les frontières aux importations. Cependant, les transformateurs de lait hésitent et indiquent que cela ne profite pas aux producteurs laitiers. Ils ont connu des moments difficiles au cours des 3 dernières années, à cause des bas prix du lait et ils se remettent enfin.

L'idée est que le prix du lait va se détériorer avec l'ouverture des frontières. Cela garantit que le producteur laitier indien sera à nouveau frappé dans son portefeuille. Les résultats des pourparlers entre le gouvernement et les transformateurs de lait ne sont pas encore connus. 

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Jorine Cossé

Rédacteur chez Boerenbusiness qui se penche sur les marchés des produits laitiers, du porc (viande) et des aliments pour animaux. Jorine analyse le marché du fourrage grossier chaque semaine et celui des aliments composés périodiquement.
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Commentaires 5
hans 4 janvier 2020
Ceci est une réponse à l'article de Boerenbusiness :
[URL=http://www.boerenbusiness.nl/melk/ artikel/10885195/ get-india-na-uien-ook-een-melkcrisis]L'Inde connaîtra-t-elle aussi une crise du lait après les oignons ?[/url]
Donc, les choses sont vraiment présentées à 100% fausses ici.

Il est indiqué qu'il y a maintenant une pénurie de lait qui se traduit par des prix élevés du lait pour l'agriculteur.
Cependant, ce n'est que dans la dernière phrase qu'il apparaît clairement que le prix du lait à la ferme est désormais revenu à un niveau acceptable.

Surtout pour les pays exportateurs de (produits) laitiers subventionnés, on s'attend à ce qu'une nouvelle "Chine" soit en route. Une fois de plus, les agriculteurs locaux qui travaillent dur (concurrents sur le «marché mondial») peuvent être tués, et les industries occidentales essaieront de capitaliser sur cette opportunité.
Thomas 5 janvier 2020
L'agriculteur n'est pas autorisé à gagner quoi que ce soit des gouvernements et des chaînes de supermarchés, cela doit changer car il va éclater, ne peut pas continuer en raison de la durabilité
Ton Westgeest 6 janvier 2020
Ce n'est pas tout à fait vrai Thomas, un agriculteur peut gagner beaucoup d'argent avec les chaînes de supermarchés, c'est juste qu'il veut payer le moins possible. Même s'il y a dix fois plus de poison dans les légumes de l'étranger. Si ça coûte peu !!!

C'est ce qu'on appelle les forces du marché, c'est ça la politique contemporaine, vous voyez que ça marche dans l'autre sens dans la santé... Ça coûte de plus en plus cher !!

Le gouvernement vous permet également de gagner beaucoup, puis il peut l'écrémer avec les impôts. Mais au gouvernement il y a quelque chose de complètement différent, il y a un double agenda... Et ça compte double aussi !!
Wim 6 janvier 2020
8.5% de protéines ?
Thomas 7 janvier 2020
@Ton Westgeest
Ce n'est pas vrai, le gouvernement est aussi très coupable. Ils ont laissé les enseignants sortir de la salle de classe, car ils pourraient gagner beaucoup plus dans les affaires. En 2009, ils ont eux-mêmes mis 20 % des soins à la rue, et ils ne reviendront jamais. Et les supermarchés ne s'intéressent qu'aux profits à court terme, à la durabilité et les agriculteurs les aident jusqu'à la mort.
Vous ne pouvez plus répondre.

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