Mycoplasma bovis, mieux connu sous le nom de M. bovis, sévit en Nouvelle-Zélande depuis plusieurs années. Les vaches de près de 250 fermes ont désormais été testées positives pour la maladie. Quel est l’état actuel de l’éradication de M. bovis ?
La bataille n’est pas encore terminée, mais le pays progresse. Le ministre néo-zélandais de l'Agriculture, Damien O'Connor, l'a annoncé fin février. Une démarche positive, mais en attendant les chiffres ne mentent pas. Certaines entreprises sont encore confrontées à une infection active. La grande majorité des infections ont été constatées dans des élevages de bovins.
Chiffres durs
La dernière mise à jour du 29 avril 2020 de « Biosecurity New Zealand » montre les chiffres les plus récents concernant la situation de M. bovis. Au total, une infection a été confirmée dans 247 entreprises. Parmi celles-ci, 221 entreprises ont désormais été déclarées « propres », ce qui signifie que 26 entreprises subissent toujours une contamination active. La part des fermes laitières est relativement faible, à 59. Plus de la moitié des exploitations touchées (135) élèvent des bovins de boucherie. L'Île du Sud a été plus durement touchée, avec 180 entreprises infectées, que l'Île du Nord (67), en termes de nombre d'entreprises infectées.
En outre, la mise à jour montre que près de 1,4 million d'animaux ont été testés, plus de 150.000 146,6 animaux ont été euthanasiés et 1.810 millions de dollars d'indemnisation ont été versés. L'argent de l'indemnisation est réparti sur 162 XNUMX demandes. Aux dossiers déjà payés s’ajoutent XNUMX demandes en attente de traitement. Sur le plan économique, la maladie a donc un impact important.
Des vaches en bonne santé à abattre
Pour qu’une entreprise soit déclarée « propre », elle doit être nettoyée et désinfectée. Cela explique le taux d'abattage élevé. Il est frappant que le gouvernement ait indiqué en 2018 que 150.000 XNUMX vaches seraient abattues pour éradiquer la maladie. Ils ont désormais atteint ce nombre, mais la maladie est toujours présente. On s'attend donc à ce que le nombre de vaches abattues continue d'augmenter tant que la maladie n'est pas encore éradiquée.
La difficulté avec la bactérie M. bovis est qu’elle est difficile à détecter. Une vache peut être infectée pendant longtemps sans présenter de symptômes. Pour cette raison, chaque vache d’une ferme déjà infectée est une source possible d’infection. Résultat : des groupes entiers de vaches en bonne santé partent vers les abattoirs. C’est donc un coup dur pour de nombreux producteurs laitiers néo-zélandais, tant sur le plan financier qu’émotionnel.
Pétition
Un producteur laitier a décidé le 5 mai dernier qu'il fallait cesser l'abattage de vaches saines. Il a lancé une pétition dans le but de mettre un terme aux massacres inutiles. Selon lui, les éleveurs du monde entier ont réussi à contenir la maladie sans gaspiller l'argent des contribuables et des agriculteurs ni la vie des animaux. Alors la Nouvelle-Zélande devrait pouvoir le faire aussi, n'est-ce pas ?
Outre le fait que l'abattage d'animaux sains et tout le stress qui en découle, dû au transport, etc., constitue une atteinte au bien-être animal, il évoque également l'état mental du producteur laitier. Les entreprises familiales risquent la faillite, les éleveurs voient le travail de leur vie aller à l'abattoir et les salariés perdent leur emploi.
Propagé
La bactérie Mycoplasma bovis est présente dans le bétail du pays depuis juillet 2017. La bactérie a été découverte pour la première fois chez 14 vaches dans une ferme laitière de la région de South Canterbury, sur l'île du Sud. La ferme laitière fait partie du groupe laitier Van Leeuwen. L'entreprise possède au total 16 fermes, avec un total de 12.500 XNUMX vaches. La probabilité que la maladie se soit déjà propagée avant la découverte était donc très élevée. Il n’a pas fallu longtemps avant qu’une des autres sociétés soit testée positive pour la bactérie.
La propagation de la bactérie est silencieuse. Une vache peut le porter longtemps sans aucun signe d’infection. L'excrétion a souvent lieu lorsque la vache est stressée, par exemple lors du vêlage, du transport ou en cas de conditions météorologiques extrêmes.
La bactérie se propage, entre autres, par les écoulements nasaux et le lait. L'infection peut survenir pendant la traite en utilisant des griffes de lait contaminées. Les veaux peuvent être infectés en buvant du lait contaminé. La bactérie provoque des affections telles que la mammite, la pneumonie, l'arthrose et l'avortement, entre autres.
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