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Nouveautés Mise à jour trimestrielle de Rabobank

Rabobank : Corona pèse lourdement sur le marché des produits laitiers

12 mai 2020 - Jorine Cossé

L’épidémie du coronavirus a créé plusieurs nouveaux défis et opportunités sur le marché mondial des produits laitiers. Selon Rabobank, avec l’augmentation de la production aux États-Unis et en Europe, l’épidémie de coronavirus n’aurait pas pu tomber à un pire moment.

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Dans sa mise à jour trimestrielle, Rabobank explique diverses situations sur le marché mondial des produits laitiers. La crise s’est désormais propagée à l’échelle mondiale, impactant la demande d’importations et d’exportations, mais également les prix du pétrole et la demande nationale de produits laitiers.

Différence d'impact
Le marché laitier mondial souffre de la crise du coronavirus. Il existe pourtant des différences surprenantes selon les pays. Cela est dû en partie aux différentes combinaisons de produits, à l’importance de la restauration et à la dépendance à l’égard des exportations ou des importations. Il existe également de nombreux secteurs et facteurs interdépendants.

Rabobank s'attend à ce que le risque d'une hausse du chômage aux Etats-Unis influence également la demande de produits laitiers. Si le chômage augmente de 1 %, la demande de produits laitiers diminue de 0,27 %. Cela signifie que si le chômage augmente de 10 %, la demande de produits laitiers diminuera de 2,7 %. Avec la disparition du secteur alimentaire et l’augmentation de la production saisonnière, cette perspective n’est pas positive.

Outre la pression qu’engendre la crise, elle a également des effets positifs. Les entreprises laitières évaluent leurs forces et leurs faiblesses afin de pouvoir gérer mieux et, espérons-le, plus tôt, une éventuelle nouvelle crise.

Augmentation de la production
L’augmentation de la production dans l’UE et aux États-Unis n’est pas très appréciée à l’heure actuelle. Rabobank s'attend désormais à une baisse de la production en Europe en raison du temps sec et de la baisse des prix du lait. Alors que la production a augmenté de plus de 1% en janvier et février par rapport à 2019, les attentes pour le deuxième trimestre ont été ajustées de 0,9% à une brève augmentation de 0,7%.

En mars, les Etats-Unis ont enregistré une hausse record de 2,2% sur les 18 derniers mois. Rabobank table sur une baisse de la production laitière de 0,5% au deuxième trimestre. Les États-Unis connaissent non seulement une baisse de leur propre consommation, mais leurs exportations diminuent également de manière significative. En janvier et février, les exportations ont chuté de 2 % et une nouvelle baisse est attendue pour mars.

La Chine comme précurseur
La Chine est un précurseur dans cette crise du coronavirus, la situation actuelle dans le pays donne une indication de ce à quoi les autres pays peuvent s’attendre. La reprise montre une lente progression parmi le groupe cible plus jeune. Toutefois, la reprise est freinée par des craintes résiduelles et une baisse des revenus.

Les perspectives de Rabobank pour le second semestre 2020 sont plus positives. On s’attend à ce que la demande retrouve ses niveaux d’avant la crise, avec une probabilité de croissance de 1,5 %. Cependant, il faut tenir compte du fait que la consommation totale de produits laitiers diminuera de 2020 % en 2,7. La banque s’attend donc à une baisse des besoins d’importations de 2020% pour l’ensemble de 19

Pétrole et monnaie
La chute des prix du pétrole et la dévaluation de la monnaie affectent également le marché actuel. Par exemple, la valeur du dollar américain entraîne une baisse du pouvoir d’achat des pays dont la monnaie est plus faible. La faiblesse des prix du pétrole signifie que les pays où les importations sont importantes perdent également leur pouvoir d’achat. Rabobank prévoit une baisse de la demande d'importations de 20 à 30 % dans les années à venir.

En outre, les échanges de lait écrémé en poudre, de lait entier en poudre et de fromage ont chuté d'environ 17 %. L’augmentation de la production crée une concurrence accrue aux États-Unis et dans l’UE et exerce donc une pression sur le marché. La différence entre le dollar américain et l'euro donne probablement un vent contraire au dollar, même s'il y a de fortes chances que l'UE ne veuille pas rivaliser sur les niveaux de prix et préfère opter pour des accords de stockage réglementés par l'UE qui sont entrés en vigueur le 7 mai. . Les laiteries peuvent ainsi stocker leurs produits moyennant des frais.

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