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Nouveautés Agriculture durable

Acheter du fourrage moins cher que le cultiver

19 November 2020 - Erik Colenbrander

Dans les années à venir, le ministère de l'agriculture allouera un total de 175 millions d'euros pour soutenir les entreprises qui souhaitent passer à une forme d'agriculture durable de grande envergure. Les banques ne le font pas, car l'extensification peut coûter très cher.

Parallèlement à cette nouvelle concernant le Programme de conversion à l'agriculture durable, Klaas de Jonge, économiste d'entreprise chez PPP Agro, a publié hier (mercredi 18 novembre) une comparaison comptable entre les exploitations laitières extensives et intensives. Même si De Jonge ne précise pas sur quels chiffres se fonde sa comparaison économique ni quelle est l'ampleur de la différence de production laitière par hectare, le résultat de sa comparaison n'est pas surprenant. Produire moins de lait par hectare réduit généralement les flux de trésorerie. Dans sa comparaison, le prix de revient d'un litre de lait dans les exploitations laitières extensives est de 1 € plus élevé que dans les exploitations laitières intensives (0,457 €). Cela comprend une compensation calculée (non payée) pour le travail de plus de 0,394 € par litre de lait produit.

La politique de la banque centrée sur la trésorerie
C’est précisément en raison de ce modèle économique d’entreprise que l’élevage laitier s’est intensifié après la suppression des quotas laitiers. Produire plus de lait par hectare en achetant du fourrage grossier est généralement moins cher que de cultiver soi-même du fourrage supplémentaire. De nombreux rapports ont été publiés à ce sujet depuis l'annonce de la suppression des quotas laitiers. L’intensification est payante, mais pas l’extensification, à quelques exceptions près. En supposant que l’achat de fourrage grossier reste relativement bon marché et que les coûts d’élimination du fumier n’augmentent pas davantage. C’est exactement la raison pour laquelle les banques établies arrêtent de financer les entreprises agricoles qui souhaitent s’étendre. De plus, les banques financent beaucoup moins sur les terrains qu'auparavant et beaucoup plus sur les flux de trésorerie, en raison du durcissement des critères de Bâle suite à la crise financière. Le ministre Schouten l'écrit dans une lettre explicative au Parlement sur le programme de conversion en agriculture durable.

Moins de production de lait par hectare, ce qui réduit les flux de trésorerie. Si vous décidez de produire du lait biologique, le prix du lait augmentera considérablement au fil du temps. L’extensification seule pour atteindre les objectifs de la nouvelle PAC, à savoir la réduction des émissions de CO2, la biodiversité, la qualité des sols et de l’eau et le bien-être animal, constitue une base très fragile sur laquelle fonder des opérations commerciales rentables. Aujourd’hui, l’exploitation laitière moyenne perçoit plusieurs centaines d’euros par hectare de droits au paiement. Mais la nouvelle PAC ne signifie certainement pas que ce montant sera versé uniquement aux entreprises qui atteignent des objectifs de développement durable ambitieux. Au maximum 50 % des flux financiers seront transférés dans cette direction, car la baisse des revenus des entreprises qui ne parviennent pas (ou ne peuvent pas) devenir plus durables serait autrement trop importante. 

Empreinte CO2 par litre de lait
L'expansion pour répondre aux critères Planet Proof de FrieslandCampina ne garantit pas que vous serez en mesure d'ajouter ne serait-ce qu'un peu d'argent supplémentaire en lait. Parce que vous courez le risque que l’empreinte CO2 par litre de lait produit soit trop élevée. Les chiffres de Klaas de Jonge le soulignent. Sa conclusion selon laquelle le gouvernement devra compenser structurellement l’extensification, faute de quoi il existe un risque de nouvelle baisse des revenus, n’est que logique. En comparaison, le prix de revient de 0,40 € pour une exploitation laitière extensive moyenne est également bien supérieur aux rendements à long terme par litre de lait.

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Eric Colenbrander

Journaliste agricole indépendant

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