Le marché laitier se protège actuellement des nouvelles négatives qui nous entourent, comme les confinements en cours et l’émergence de la mutation britannique du coronavirus. Rarement le marché a démarré aussi bien en janvier qu’en 2021. Quelles en sont les raisons ?
La hausse des prix des produits laitiers au cours des premières semaines de la nouvelle année est assez surprenante. Les transformateurs européens se sont préparés à un début d’année difficile fin 2020 en baissant les prix du lait. Cela s'est notamment produit chez de grands transformateurs tels que FrieslandCampina et Arla. Les maisons de commerce indiquent également qu'elles n'ont pas prévu une hausse rapide des prix. Les produits liquides et solides sont en hausse début 2021, semble-t-il à partir des citations de la DCA.
Par exemple, le prix du lait écrémé en poudre a déjà augmenté de 8 % depuis le début de l'année pour atteindre 2.395 36 € la tonne. Le prix au comptant du lait aux Pays-Bas a augmenté cette semaine pour atteindre 3 €, soit le niveau le plus élevé pour la troisième semaine depuis 2014. Le commerce mondial des produits laitiers en Nouvelle-Zélande reprend également rapidement.
Des programmes de vaccination sont déployés
L’optimisme du marché laitier est lié aux programmes de vaccination déployés dans de nombreux pays. L’« ancienne normalité » se rapproche ainsi, même si elle n’est pas encore à notre portée. Dans de nombreux pays, les confinements sont prolongés, voire renforcés. Les gouvernements promettent que la majeure partie de la population sera vaccinée au cours du second semestre de cette année. Cela serait positif pour une économie en grande difficulté. La consommation augmenterait alors logiquement. Cela offre également des perspectives pour les ventes de produits laitiers largement stagnantes dans le secteur de la restauration. Tout retard dans la vaccination ou la possibilité que les vaccins ne fonctionnent pas bien contre une mutation constituent évidemment une menace pour l’optimisme.
Une demande toujours bonne au détail
Même si les ventes de la restauration ne reprendront probablement pas avant le second semestre 2021, le marché des produits laitiers peut entre-temps bénéficier de bonnes ventes au détail. Les supermarchés néerlandais ont réalisé l’année dernière un chiffre d’affaires record d’un peu plus de 45 milliards d’euros, en partie grâce aux confinements. Une croissance de 11,2% par rapport à un an plus tôt, selon les chiffres de l'agence d'études IRE. Les transformateurs ajustent la production laitière en conséquence. La production de produits laitiers de consommation (lait, yaourts et fromages blancs) s'est élevée à 94.000 5 tonnes en novembre, selon les chiffres du RVO. Il s'agit d'une augmentation de 11% par rapport au même mois de l'année dernière. Au cours des 2020 premiers mois de 3, la production de produits laitiers de consommation a augmenté de près de 2019 %. Une baisse significative était encore visible en XNUMX. Les ventes de Gouda et d'Edam sont également stimulées par la demande au détail, indiquent les producteurs. Le Cheddar et la Mozzarella, en revanche, traversent une période plus difficile. Grâce aux bonnes ventes au détail, les stocks de produits laitiers en Europe ont été meilleurs que prévu.
Intérêt d’achat chinois
Outre la bonne demande européenne au détail, l'intérêt des acheteurs chinois pour le lait et le lactosérum en poudre en particulier est excellent depuis des mois. Les exportations européennes de lactosérum en poudre vers la Chine ont augmenté de 11 % pour atteindre 2020 15 tonnes au cours des 225.611 premiers mois de 45.000. Parmi ceux-ci, XNUMX XNUMX ont été remplis par les Pays-Bas, faisant de notre pays le deuxième exportateur après la Pologne. Les volumes auraient pu être encore plus élevés si le dollar s'était moins affaibli face à l'euro ces derniers mois. La Chine cherche à accroître ses approvisionnements alimentaires, ce qui peut être considéré comme une leçon de la crise du coronavirus. La Chine n’accumule pas seulement du lait en poudre, mais aussi d’autres produits agricoles comme le blé, le soja et le maïs-grain.
La production laitière chinoise devrait croître de 4,7 % pour atteindre 35.7 millions de tonnes cette année, estime le ministère américain de l'Agriculture (USDA). Il s'agit du taux de croissance le plus élevé depuis 2014. La production laitière du pays asiatique a également considérablement augmenté l'année dernière, de plus de 3 %. Toutefois, cela ne constitue pas une menace immédiate pour les exportateurs de produits laitiers. La consommation croît encore plus vite que la consommation.
Sécheresse en Nouvelle-Zélande
Les prix augmentent également rapidement en Nouvelle-Zélande. Le premier marché mondial des produits laitiers est en hausse depuis plusieurs enchères consécutives. Outre les programmes de vaccination et la bonne demande chinoise qui font grimper les prix, la baisse de l’offre de lait constitue un thème. Après un bon début de saison 2020/2021, la sécheresse revient, notamment sur l’Île du Nord. En novembre, les transformateurs néo-zélandais ont collecté 2.928 millions de tonnes, soit une baisse de 2,5% par rapport au même mois de la saison dernière et le niveau le plus bas depuis 2016. La baisse est frappante, car depuis avril, les chiffres de l'offre ont toujours été (bien) supérieurs au niveau de l'année dernière. Le mois de décembre a également été sec, même si les chiffres de l'offre pour ce mois font encore défaut.
Programmes de rachat aux États-Unis
Aux États-Unis, le marché laitier est soutenu par le programme d'achat du gouvernement. Début janvier, l’administration Trump a annoncé le cinquième cycle du programme Farmers to Families Food Box. Les produits alimentaires tels que la viande, le poisson et les produits laitiers achetés par le gouvernement seraient initialement destinés au secteur de la restauration, qui achète moins de volume en raison de la crise du coronavirus. La question est de savoir si le nouveau président Joe Biden poursuivra le programme de soutien. En plus d’une demande intérieure soutenue par le gouvernement, le marché laitier américain s’appuie sur des exportations saines vers l’Asie.