La production laitière dans l'Union européenne a été considérablement affectée par la pandémie du coronavirus, selon de nouveaux chiffres de la Commission européenne. Depuis février, l’offre de lait peine à rester proche des années précédentes. De quel pourcentage exactement la production laitière est-elle en retard par rapport à la moyenne ?
Dans l'Union européenne, 11.552.520 tonnes de lait ont été collectées en décembre, selon les dernières données de la Commission européenne. Il s'agit d'une augmentation d'environ 4,1% par rapport aux 11,09 millions de tonnes du mois précédent. Cependant, l'offre européenne de lait en décembre est également bien inférieure au niveau d'un an plus tôt (-9,6%) et n'est pas non plus proche de la moyenne quinquennale (-5%).
La crise du coronavirus se reflète dans des chiffres bas
Si l’on considère l’année entière, il est clair que la crise du coronavirus a eu des conséquences négatives importantes sur la production laitière de l’Union européenne. Depuis février, la production de lait n’est plus proche du niveau de 2019 ni de la moyenne quinquennale. Surtout en mai, début des confinements pour la plupart des pays, la production européenne de lait est bien inférieure à celle des années précédentes (-5%). Ce n'est pas surprenant si l'on considère que les canaux de vente de nombreux amateurs européens ont disparu, entre autres, après la fermeture du secteur de la restauration.
Pour l’ensemble de l’année 2020, l’approvisionnement européen en lait s’élèvera à environ 145,77 millions de tonnes. Il s'agit d'un écart négatif d'environ 8,5% par rapport aux 158,22 millions de tonnes collectées en 2019. Il convient de noter que l’année civile 2019 a été une année particulièrement bonne pour la production laitière européenne. Cela n’a jamais été aussi élevé auparavant.
Par rapport à la moyenne quinquennale – de 5 millions de tonnes – la différence en pourcentage est légèrement inférieure, à savoir -153,95%. Cela est dû en partie aux années sèches qui ont parfois eu un impact sur la production laitière et à la pénurie de bons fourrages grossiers. Prenons la saison 5,6. Cette année-là, la production de lait n'a pas dépassé 2016 millions de tonnes, même si cela représente bien sûr une différence significative de 152,23 % par rapport à l'année dernière.