La société laitière française Lactalis a avancé son projet d'acquérir Bel Leerdammer auprès du groupe Bel. Les deux parties l’ont annoncé dans un communiqué. Jeroen van Maanen, porte-parole de l'association des fournisseurs LVLC, est surpris par la nouvelle. "Nous n'avons pas encore eu de contact avec la France. Est-ce un changement de papier ou est-ce que cela a vraiment des conséquences majeures pour nous ? Nous ne savons pas."
Le supposé rachat semble compliqué. Dans un communiqué, Lactalis et le Groupe Bel ont annoncé conjointement que Lactalis envisage d'acquérir Bel Leerdammer en échange d'un lot de près de 1,6 million d'actions Bel. Cela représente 23,16% du total. Van Maanen: "Nous ne savons pas avec cette annonce s'il s'agit d'une transaction papier et créative ou s'il s'agit en réalité d'une reprise aux conséquences majeures."
La nouvelle surprend donc le porte-parole de l'association des fournisseurs. "Nous n'avons pas encore eu de contact avec nos collaborateurs en France. Je ne peux donc rien ajouter de concret pour l'instant. Mais à mon avis, les choses ne vont pas si mal avec Leerdammer que le groupe Bel voudrait le revendre. Le seul point délicat que nous sommes Notre objectif est de proposer un prix du lait couvrant les coûts. Nous y travaillons et je ne pense pas que ce soit une raison pour abandonner la marque", déclare Van Maanen.
Stimuler la croissance
Selon les deux entreprises familiales françaises, le chiffre d'affaires de Leerdammer et Shostka Ukraine, qui fait également partie de l'acquisition, s'est élevé l'an dernier à 500 millions d'euros. Sur ce montant, 350 millions d'euros proviennent de Leerdammer. Depuis le rachat de la marque par le Groupe Bel en 2002, le chiffre d'affaires et les bénéfices de Leerdammer ont presque doublé. "Cet accord nous ouvre une ouverture sur le marché néerlandais du fromage", écrit Emmanuel Besnier, président du groupe Lactalis, dans le message.
Besnier poursuit : « L'acquisition des filiales italienne, allemande et ukrainienne va renforcer notre position dans ces pays. La cession de la société s'inscrit également dans la stratégie du Groupe Bel. L'entreprise familiale française entend renforcer son positionnement d'acteur majeur. le domaine des collations saines.
Les conseils d'administration de Lactalis et du Groupe Bel ont déjà approuvé l'acquisition. Elle attend désormais l'approbation des conseils du personnel et des autorités de la concurrence. L'achèvement est prévu d'ici la fin de l'été.
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