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Fond Lactalis

Pourquoi Lactalis choisit d'acquérir Bel Leerdammer

24 mars 2021 - Kimberley Bakker - Réaction 1

Le géant laitier français Lactalis a annoncé la semaine dernière qu'il avait avancé son projet de reprendre les activités de la marque de fromage Bel Leerdammer aux Pays-Bas, en Allemagne, en Italie et en Ukraine au groupe également français Bel. Quelles opportunités l'une des plus grandes entreprises laitières voit-elle exactement à Bel Leerdammer ?

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Octobre 1933. C'est le début de Lactalis. C'est le jour où le fondateur André Besnier produit ses 17 premiers camemberts, avec 35 litres de lait du terroir. Dans les années suivantes, la « société » de Besnier continue de croître au-delà de la limite des 10.000 1948 litres et en 50, il décide de lui donner un nom : « SARL Société Laitière de Laval A. Besnier & Cie ». Le marché laitier devenant plus compétitif, le fondateur doit adapter son offre. Besnier décide de produire du beurre et de la crème et de vendre du lait. Il fut l’un des premiers à commercialiser une bouteille de lait en verre d’un litre dans les années 1.

Entreprise familiale à son meilleur
Grâce à l'innovation et à l'entrepreneuriat, Besnier a déjà réussi à se faire un nom. Après son décès en 1955, l'entreprise revient à son fils Michel. Il prouve en peu de temps que la pomme ne tombe pas loin de l'arbre. Michel Besnier double son chiffre d'affaires annuel en seulement 2 ans, parvient à acquérir de nombreuses laiteries de l'ouest de la France, s'implante aux Etats-Unis et lance la marque Président. Cette dernière marque reste l’une des plus grandes marques de fromages au monde.

Mais les ambitions de Besnier vont bien plus loin. Il souhaite se développer en Europe de l’Est, en Ukraine et en Pologne, mais souhaite également franchir de nouvelles étapes en Égypte et en Italie. Avec l'acquisition de Locatelli, alors troisième marque de mozzarella au monde, il a réalisé cette croissance, entre autres en Italie. En 1990, il renforce sa position lorsque les superpuissances françaises Bridel et la Société des Caves de Roquefort rejoignent le groupe Besnier. Juste avant le tournant du siècle, selon Besnier, il était temps de changer le nom du groupe en Lactalis. Un nom qui peut être facilement prononcé sur les 5 continents.

Cette décennie commence avec le décès de Michel Besnier, qui transmet à nouveau l'entreprise à son fils : Emmanuel Besnier. Et il semble déterminé à devenir l’un des plus grands producteurs laitiers au monde, à commencer par l’Europe. Par exemple, Emmanuel a finalisé l'acquisition de l'italien Galbani, la joint-venture européenne avec Nestlé et les acquisitions des sociétés laitières espagnoles Forlasa, Puleva et Sanutri. En 2011, il peut se targuer de leader mondial des produits laitiers en devenant actionnaire majoritaire de l'italien Parmalat, qui réalise un chiffre d'affaires de près de 4 milliards de dollars.

Le rachat probable de Bel Leerdammer
Lactalis a lui-même réalisé un chiffre d'affaires de pas moins de 2019 milliards d'euros en 19,96, compte aujourd'hui 85.000 XNUMX salariés et est désormais active sur les segments du yaourt, du beurre, du fromage, du lait en poudre, des aliments pour bébés et des boissons lactées. Maintenant que l’entreprise familiale française peut facilement être considérée comme l’une des plus grandes au monde, la question se pose naturellement de savoir pourquoi elle s’intéresse autant à la marque de fromage. Appeler Leerdammer. La réponse à cette question semble correspondre aux stratégies d'acquisition précédentes de l'entreprise : la capacité de se développer.

La laiterie est aujourd'hui présente dans 55 pays, dont les États-Unis, la Roumanie, la Pologne, l'Italie, la Russie, l'Ukraine, l'Espagne, l'Arabie saoudite, l'Égypte, l'Irlande, le Portugal, la Suisse, la Croatie, la République tchèque, le Royaume-Uni, l'Australie, le Canada et le Sud. Afrique. Pays du fromage Les Pays-Bas ne font pas encore partie de cette liste et Lactalis souhaite que cela change, comme en témoigne la déclaration d'Emmanuel Besnier : « L'acquisition des filiales italienne, allemande et ukrainienne va renforcer notre position dans ces pays, mais l'accord nous offre également une ouverture sur le marché du fromage néerlandais.

Cette citation cadre parfaitement avec la raison de la reprise de l’italien Parmalat en 2011. Cette société est active à l’échelle mondiale dans des domaines où Lactalis elle-même a peu ou pas d’activités. Ou comme il est écrit : « Il offre une couverture complémentaire. » Elle peut poursuivre cette stratégie avec une marque néerlandaise telle que Leerdammer. L'année dernière, un total de... 159.669 XNUMX tonnes de fromage exporté au Japon et en Corée du Sud, entre autres. Lactalis n'a que peu ou pas d'activités propres dans les deux pays. Et ces chiffres ne semblent certainement pas devoir diminuer au cours de la période à venir.  

Il est sans doute également opportun pour Lactalis que le Groupe Bel souhaite renforcer encore son positionnement d'acteur majeur dans le domaine du snacking sain. Envisager d'étendre la commercialisation de produits tels que « La vache qui rit » et « Babybel ». L'entreprise souhaite également se concentrer davantage sur les marchés en croissance tels que l'Asie et l'Amérique du Nord. En bref : le Groupe Bel cherchait peut-être déjà un repreneur pour la marque. Lactalis est alors l'acquéreur idéal, car Bel récupère ainsi les actions précédemment vendues. Lactalis finance le rachat en rachetant la quasi-totalité des actions (23,16%) et ne détient alors que 0,9% du capital du groupe Bel. Donc une situation gagnant-gagnant.

Que va devenir Bel Leerdammer ?
Peut-être plus importante que la question du pourquoi est la question : et maintenant ? L'internationalisation semble être l'objectif principal de Lactalis. Il précise : "Lactalis souhaite accompagner activement le développement de Bel Leerdammer en faisant bénéficier la marque de la taille internationale du groupe et en l'accompagnant dans les domaines des investissements industriels, du marketing et des ressources humaines." Leerdammer étant déjà très populaire auprès des Français, les initiés voient dans l'acquisition par l'un des plus grands acteurs du fromage en France une bonne décision tant pour la marque que pour le géant laitier.

Une autre question est bien sûr de savoir dans quelle mesure les 1.100 XNUMX producteurs laitiers s’en rendront compte. La réponse à la question semble difficile à donner et la prudence est de mise. Pourtant, les chances de changements très importants semblent faibles. Les acquisitions précédentes, par exemple celles des marques Parmalat, Galbani et Puleva, n'ont pas entraîné de changements choquants dans la manière de travailler. Et lors de sa première introduction en Ukraine, l’entreprise a même modernisé le secteur laitier. En bref : l'objectif de Lactalis semble être avant tout de devenir encore plus grand et de nombreux producteurs laitiers néerlandais n'en souffriront probablement pas.

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