Les éleveurs restent prudents quant à l’achat de fourrage supplémentaire. Selon plusieurs commerçants, les échanges se poursuivent, mais ils ne sont certainement pas occupés. Il n’y a peut-être pas beaucoup de demande de fourrage grossier, mais l’offre d’aliments de bonne qualité est également très limitée. Il n’y a pour l’instant aucun signe de redressement sur le marché du fourrage grossier.
Les premières parcelles ont été fauchées ici et là, notamment là où il faut semer du maïs, mais il n'y a pas encore beaucoup d'herbe. Il faudra un certain temps avant que de nouvelles herbes soient extraites à grande échelle.
L'herbe d'ensilage reste chère
Selon différents commerçants, il est actuellement difficile d’obtenir un bon ensilage. Ce qui est disponible est assez cher. Des valeurs aberrantes allant jusqu'à 80 € par tonne livrée dans le silo sont évoquées pour de très bonnes herbes d'ensilage adaptées aux chèvres laitières. Un bon ensilage pour vaches se vend généralement un peu moins cher, mais le prix moyen indicatif du DCA a légèrement augmenté cette semaine à 72,50 € la tonne.
La plupart des commerçants négocient actuellement très peu de maïs ensilé. Le prix est élevé pour les éleveurs et de nombreux agriculteurs ne savent pas encore s'ils auront suffisamment de maïs jusqu'à la fin de la saison. La décision d’acheter ou de vendre du maïs est donc reportée autant que possible. Le prix du maïs ensilage reste stable cette semaine à 70 € la tonne.
La demande en sous-produits reste globalement bonne. Le démarrage tardif de la saison de pâturage et les prix élevés d'autres produits riches en protéines en sont la cause. Le prix des drêches reste le même cette semaine à 2,65 € le pour cent de matière sèche. Selon la plupart des commerçants de fourrages, les pommes de terre fourragères ne sont proposées que dans une mesure très limitée. Le prix cette semaine reste le même que la semaine dernière à 42,50 € la tonne.
Petite paille disponible
La paille devient de plus en plus difficile à obtenir, rapportent plusieurs commerçants. Les approvisionnements en France et en Allemagne sont également en baisse. Le prix augmente donc légèrement et s'élève cette semaine à 147,50 € la tonne pour la paille de blé. La paille d'orge coûte environ 5 € la tonne moins chère chez la plupart des commerçants.
Le foin de graines de graminées n’est pas largement commercialisé à l’heure actuelle. Tout comme pour la paille, les stocks s’épuisent également. Avec des prix d'environ 150 € la tonne toutes races confondues, il ne suscite pas beaucoup d'intérêt de la part des éleveurs. Il reste une demande importante en foin de prairie, mais principalement en provenance de l'élevage de chevaux. Selon certains commerçants de fourrages, la qualité n'est plus un problème majeur à l'heure actuelle, mais la capacité de livrer est plus importante.