Les représentants des transformateurs et exportateurs de produits laitiers aux États-Unis craignent les nouvelles règles que l'Union européenne (UE) introduira. Le 21 août, l'UE introduira des exigences d'importation plus strictes pour les produits laitiers et les aliments transformés.
Les représentants de l'industrie laitière craignent que ces exigences supplémentaires ne déciment les exportations de produits laitiers vers l'UE. L'UE a passé plus d'un an à réviser l'ensemble des exigences relatives à l'importation de produits laitiers et d'aliments transformés. L'année dernière, le contenu du nouveau paquet a été rendu transparent.
Mesures principalement axées sur la santé animale
L'une des exigences est que les fermes laitières aux États-Unis doivent être régulièrement inspectées pour des maladies telles que la fièvre aphteuse et la peste bovine. Ces données et d'autres sur la santé du bétail doivent ensuite être stockées pendant des années, de sorte qu'un «dossier de santé» du bétail soit créé. Les représentants américains qualifient ces demandes d'« intrusives » et estiment également que beaucoup trop d'informations sur le secteur laitier américain sont partagées de cette manière avec les gouvernements étrangers. Les exigences seraient problématiques pour les éleveurs de bétail aux États-Unis et violeraient également les directives et réglementations établies par l'Organisation mondiale de la santé animale.
Les États-Unis exportent 100 millions de dollars vers l'UE
Malgré le fait qu'il existe déjà des exigences pour les produits laitiers importés et que des droits d'importation s'appliquent, les États-Unis exportent chaque année pour 100 millions de dollars de produits laitiers vers les pays de l'Union européenne. Selon les producteurs et exportateurs laitiers américains, les nouvelles règles mettent en danger ce flux d'exportation.
Les conséquences s'étendent au-delà du flux commercial direct. Les produits destinés aux pays tiers, mais en cours de route à travers l'UE, sont également concernés par les règles. De plus, l'exportation d'aliments transformés est également affectée, même si seule une très petite partie des produits laitiers américains se trouve dans le produit.
Des négociations sont en cours
Un porte-parole de l'UE défend les mesures en déclarant que l'UE veut seulement continuer à garantir la sécurité alimentaire et le bien-être animal. L'industrie laitière américaine trouve cela invraisemblable, car selon elle, les systèmes qui garantissent la sécurité alimentaire et la santé animale sont à un niveau élevé aux États-Unis. En outre, les systèmes d'enregistrement pour, par exemple, la fièvre aphteuse sont bien mieux réglementés aux États-Unis que dans de nombreux États membres de l'UE. Les États-Unis et l'UE resteront en pourparlers pour le moment afin de résoudre en temps opportun les problèmes potentiels qui découleraient des nouvelles règles.
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