Le député brabançon Hermen Vreugdenhil (ChristenUnie/SGP) estime qu'il est impossible que le producteur de matériaux d'isolation Isover (qui fait partie de Saint-Gobain) soit autorisé à émettre 865 tonnes de NOx et 322 tonnes d'ammoniac (NH3) sans autres conditions. Vreugdenhil : « Cependant, 622 exploitations laitières sont susceptibles d'émettre et elles doivent prendre toutes sortes de mesures. Les deux doivent être traités de la même manière.
Isover à Etten-Leur, tout comme l'Amercentrale et Schiphol, nécessite un permis nature, même si la province du Brabant-Septentrional prétend le contraire, précise Vreugdenhil. La province, comme Schiphol, estime que l'activité existait avant l'existence de la loi sur la conservation de la nature (Wnb) et qu'il n'y a donc aucune exigence de permis.
Espace d'émission d'une valeur de 35 millions d'euros
Saint Gobain a bien demandé un permis nature en 2020, mais selon la province, cela n'était pas nécessaire. Selon Vreugdenhil, les choses risquent de devenir encore plus folles si Isover obtenait cet espace d'émission sans combat et n'utilisait cet espace que partiellement. L'entreprise pourrait alors vendre ou louer une grande partie de cet espace, qui représente une valeur de 35 millions d'euros, précise Vreugdenhil.
La capacité d'émission dont Isover souhaite disposer à Etten-Leur repose en partie sur des techniques dépassées. Une grande partie des matériaux isolants est produite avec un « liant » plus récent et plus respectueux de l’environnement. Cela signifie que moins d'espace d'émission est nécessaire. Selon lui, le gouvernement provincial n'en tient pas compte.
Aussi MOB dans le pistolet
L'organisation MOB (Mobilisation pour l'Environnement) s'est désormais également mobilisée. Celui-ci demandait dans un premier temps à la province de supprimer la capacité latente d'émission d'azote du permis d'Isover.
Entre-temps, Vreugdenhil est également en colère contre la décision de l'Exécutif provincial du Brabant-Septentrional de contester la décision du tribunal de Den Bosch, qui a annulé le permis de l'Amercentrale. Il estime que cela est injustifié et ne peut être expliqué aux autres parties, comme les agriculteurs, qui doivent limiter leurs émissions.