La situation sur le marché de la viande bovine a peu évolué ces dernières semaines. L’offre restreinte garantit des prix élevés qui peuvent facilement être maintenus. Les fortes augmentations de prix se retrouveront dans l'assiette du consommateur final et les partis se demandent quels prix les consommateurs sont encore prêts à payer.
L'offre toujours limitée de bovins de boucherie a entraîné d'importantes hausses de prix au cours des sept premières semaines de l'année. Le marché semble toutefois souffler cette semaine aux Pays-Bas. Les prix des vaches de boucherie et des taureaux restent inchangés. A Leeuwarden, les cotations sont également restées les mêmes la semaine dernière, bien qu'à des niveaux historiquement élevés.
Une logistique difficile limite encore l'approvisionnement en viande de bœuf
Dans le commerce de la viande, on constate également que les difficultés logistiques resserrent encore davantage l'offre actuelle de viande de bœuf. Les importations en provenance d’Amérique du Sud arrivent régulièrement avec des retards (importants), ce qui peut mettre en danger les approvisionnements. Selon les initiés, les prix plus élevés sont assez bien répercutés sur les maillons situés en aval de la chaîne, même si cela prend parfois plusieurs semaines. "Il faut que cela se passe bien, sinon vous ne tiendrez pas longtemps à ce stade", semble-t-il.
Alors que par le passé les contrats de vente étaient régulièrement conclus pour une durée de plusieurs mois, les délais sont désormais aussi courts que possible. En raison de la volatilité et de la hausse des prix d'achat, même des accords de prix à relativement court terme, de quelques semaines, comportent déjà des risques pour les acheteurs et/ou les transformateurs. Les échanges s'annoncent donc un peu tendus.
En fin de compte, les augmentations de prix touchent également les consommateurs. « La viande bovine est en train de devenir un véritable produit de luxe », affirme le commerce. Reste à savoir quels prix les consommateurs sont prêts à payer. On a également le sentiment que le marché s’approche lentement d’un pic de prix. Cependant, les ventes restent bonnes pour le moment et les partis ne constatent pas de diminution de la demande de produits.
Les grandes puissances augmentent leur production
À l’échelle internationale, l’offre de bœuf augmente cette année. Un certain nombre de grands exportateurs augmentent à nouveau leur cheptel. L'Australie a été gravement touchée par la sécheresse pendant plusieurs années. Les éleveurs de bovins ont été contraints de réduire leur cheptel en raison du manque de bons aliments pour animaux. Maintenant que les conditions climatiques se sont améliorées, les éleveurs se concentrent à nouveau sur la croissance. Le Département de l'Agriculture des États-Unis (USDA) prévoit une augmentation du nombre de bovins élevés de 0,9 million de têtes : de plus de 23 millions d'animaux à un peu moins de 24 millions de têtes. Une hausse de 3,9%. On s'attend à ce que cela permette au pays d'augmenter à nouveau ses exportations.
Le plus frappant est l’augmentation du nombre de bovins au Brésil. Le plus grand producteur et exportateur mondial de viande de bœuf augmente considérablement son cheptel cette année. Selon l'USDA, près de 12 millions de bovins seront ajoutés cette année. Le nombre total de bovins élevés passe de plus de 252 millions d'animaux à environ 264 millions d'animaux. Une hausse de 4,7%. Dans le même ordre d'idées, le ministère de l'Agriculture prévoit également une augmentation du volume exporté : de 2,32 millions de tonnes à 2,68 millions de tonnes de viande.
Le volume des exportations mondiales de bœuf devrait augmenter de 0,46 million pour atteindre plus de 12 millions de tonnes, soit une hausse de 4 %. La demande étant toujours bonne, l’augmentation des volumes disponibles à l’échelle internationale ne semble pas avoir d’effet sur le marché. Les prix des bovins et de la viande bovine restent à un niveau élevé inchangé.