Les producteurs laitiers français se rebellent contre leurs transformateurs de lait. Dans un premier temps, ils se sont retournés contre Sodiaal (une coopérative) et Lactalis. Selon les producteurs laitiers, ces deux-là souhaitent réduire encore le prix du lait dans les mois à venir, contrairement aux accords. Alors que les coûts augmentent.
Les premières manifestations des producteurs laitiers ont eu lieu au début de l'été. En juillet, Lactalis avait déjà conclu unilatéralement un nouveau contrat avec des fournisseurs avec un prix de base de 41 € les 100 litres. En août, l'entreprise a également activé une clause d'urgence car, selon l'entreprise, les coûts avaient trop augmenté et les clients - notamment les grands supermarchés français - ne voulaient plus payer. Il ne semble pas y avoir beaucoup de marge d'amélioration chez Lactalis vers la fin de l'année, même si l'entreprise exprime son intention de parvenir à un accord avec les agriculteurs.
Stupéfaction
Dans une interview accordée au magazine des producteurs laitiers français, le directeur de l'approvisionnement en lait, Patrice Moulin, exprime sa surprise face à la réaction des agriculteurs. Le prix du lait a augmenté de 2022 % depuis début 23, tandis que les coûts pour les agriculteurs n'ont augmenté que de 15 %, selon lui. Ses déclarations ne contribuent pas à apaiser l'humeur des fournisseurs. Les membres de la coopérative Sodiaal ne pourraient pas être plus heureux. Sodiaal paie encore moins que Lactalis et a indiqué qu'elle s'attend à une nouvelle baisse du prix du lait d'ici la fin de l'année. Les membres du sud de la France sont en colère contre Sodiaal et ont donc constitué des blocus. Les RMO sont placardées de slogans tels que « Sodial, voleur ! Les producteurs laitiers voient désormais leurs coûts augmenter fortement en raison de la sécheresse et des prix élevés de l'énergie, tandis que les transformateurs visent moins d'argent pour le lait.
Les Français font des affaires avec les Français
Les fortes hausses du prix du lait constatées cette année dans le nord-ouest de l’Europe ont été répercutées par les agriculteurs français. Cela est dû, d'une part, au caractère fermé du marché laitier français - les Français font presque exclusivement affaire avec des Français - et d'autre part au système obligatoire de contractualisation entre les transformateurs français et les producteurs laitiers. Cela ne favorise pas la libre formation des prix. Tous les prix sont maîtrisés, à l'exception du prix du beurre. Il y a une grave pénurie de beurre en France et les prix ont grimpé entre 7.700 8.000 et XNUMX XNUMX euros la tonne. C'est pour le beurre français.