Le bas prix du lait français reste un casse-tête

Vendredi dernier, des dizaines de producteurs laitiers se sont à nouveau rassemblés avec leurs tracteurs sur différents sites de production de la coopérative laitière Sodiaal. Il semble qu’ils aient depuis longtemps abandonné l’espoir d’une hausse du prix du lait. Ce qu’ils veulent maintenant, c’est avant tout une vision et une transparence sur la manière dont le prix du lait est déterminé. Le prix du lait qu'ils reçoivent s'élève à environ 42 euros pour 100 litres. Comparé au prix du lait qui dépasse les 60 euros dans les pays voisins comme les Pays-Bas, c'est beaucoup trop peu, estiment-ils. De plus, le prix du lait ne couvre pas les coûts.

Lors de la manifestation, les producteurs laitiers ont entamé des discussions avec les dirigeants de Sodiaal, mais cela n'a pas dissipé le froid. Sodiaal s'appuie sur des négociations difficiles avec le secteur de la grande distribution. Même le gouvernement français s’en mêle. En septembre, elle a appelé les détaillants à accepter la hausse des prix des produits laitiers, mais les détaillants n'ont pas répondu. Ils trouvent les augmentations de prix demandées déraisonnables et souhaitent avoir plus d’informations sur l’augmentation des coûts dans la chaîne. 

Lactalis
Le leader du marché, Lactalis, est également sous le feu des critiques depuis un certain temps, tout comme Danone. Le groupe laitier privé a augmenté le prix du lait pour le quatrième trimestre à seulement 50 euros les 100 litres. Selon Lactalis, il n’est pas possible d’en faire plus en raison de la forte augmentation des coûts dans la chaîne. Le groupe laitier affirme que sa facture énergétique a presque doublé pour atteindre plus d'un milliard d'euros. Le chiffre d'affaires de Lactalis s'est élevé l'année dernière à environ 1 milliards d'euros.