Le marché au comptant du lait cru a traversé un creux très profond au début de l'année. La cotation DCA se redresse modérément. Les prix solides des produits laitiers continuent généralement de baisser.
Le cours spot DCA du lait cru aux Pays-Bas reste quasiment stable, tandis qu'en Allemagne, le marché semble hésiter entre rester stable ou baisser. Les commerçants estiment qu’il y a un peu plus de demande, mais l’offre de lait est quand même assez importante.
Quoi qu'il en soit, le lait spot, avec un prix compris entre 0,41 et 0,45 € le kilo – selon les régions – est bien inférieur au prix de paiement des usines. Les prix des produits semi-finis, notamment de la crème et du lait écrémé concentré, repartent à la hausse.
Dans le même temps, la baisse des prix se poursuit sur le marché solide des produits laitiers, où de gros volumes sont consommés. Le lait écrémé en poudre est devenu moins cher cette semaine et la baisse des prix sur le marché du fromage ne semble pas près de s'arrêter. Le fromage Gouda en feuille coûte environ 3,50 € le kilo, selon l'origine et le sceau. La mozzarella est légèrement moins chère.
Le Cheddar et l'Emmentaler, fromages à plus forte teneur en matière sèche, s'en sortent légèrement mieux. Le prix du Cheddar est 90 à 100 € plus cher par tonne, mais ce prix continue également à baisser. Même les commerçants s’inquiètent du rythme de la baisse des prix.
Il semble conseillé aux fabricants de laisser couler moins de lait dans le récipient à fromage et de remettre en marche les tours de poudre. Les coûts élevés de séchage constituent également un problème pour le lactosérum. Il est donc révélateur que le concentré de lactosérum soit souvent vendu à des prix défiant toute concurrence. Ce n’est pas unique à cette période de l’année, mais c’est un signal.
La baisse des prix de la poudre de lactosérum est favorable au secteur de l'alimentation animale, mais des prix trop bas peuvent également conduire à long terme à une pénurie de poudre de lactosérum pour l'alimentation animale.
La hausse des prix des concentrés indique que davantage de tours de séchage sont activées. Le problème pour les fabricants est que l'offre de lait reste relativement élevée dans le nord-ouest de l'Europe et que le soulagement ne peut venir que de deux directions : moins de lait ou davantage d'exportations. Le premier n’est pas ce à quoi les producteurs laitiers ne semblent pas encore prêts, et le second n’est pas non plus facile.
{{dataviewSnapshot(46_1672934922)}}
Les prix du lait en poudre ont également encore baissé cette semaine, après une période relativement stable à la fin de l'année dernière. Pour le marché d’exportation, il faut espérer un plus grand plaisir d’achat en provenance de Chine. Les signaux ne sont pas encore clairs.
Le prix du beurre est resté relativement stable cette semaine, mais il reste difficile de dire s'il le restera. Avec l'offre actuelle de lait, il y a de fortes chances que ce prix soit également soumis à de nouvelles pressions. La nouvelle année est encore jeune et le marché doit redémarrer.