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Analyse Melk

Loi OHP : un prix plus juste pour les agriculteurs non coopératifs

27 Septembre 2024 -Klaas van der Horst

L'autorité de la concurrence ACM et la Commission des litiges en matière de pratiques commerciales déloyales accordent depuis plusieurs années une attention particulière au secteur laitier. La cause immédiate, ce sont les plaintes des éleveurs qui ne se sentent pas vus ni entendus concernant le prix du lait qu'ils reçoivent. Cette semaine, l'ACM s'est enfin fait entendre.

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Le principal outil de réclamation des éleveurs est la loi sur les pratiques commerciales déloyales (OHP), issue d'une directive européenne. D’une part, cette loi n’a pas été introduite pour rien, car les agriculteurs, mais aussi d’autres groupes économiques, ne bénéficient parfois pas de la protection nécessaire. Cependant, la question est de savoir si la loi fera ce qu’elle veut. La France a connu depuis longtemps une sorte de précurseur de l'OHP, la Loi Egalim. Les expériences en la matière sont décevantes, car la loi semble facile à contourner.

Coopératives exclues
En ce qui concerne le secteur laitier néerlandais, il apparaît rapidement que la loi OHP ne s'applique qu'aux transformateurs de lait privés. Les coopératives sont plus ou moins exclues d'avance, car il s'agit déjà de partenariats entre agriculteurs. Le fait que tout le monde ne soit pas toujours entendu au sein de ces clubs et que des pressions inappropriées puissent être exercées et que parfois les choses ne se passent pas bien relève de la responsabilité de la coopérative elle-même.

Avantage compétitif des coopératives ?
La question est donc de savoir si la loi OHP (et les prétentions qui en découlent) ne confère pas d'avance aux coopératives un avantage concurrentiel. Formellement, il existe un risque que les particuliers soient obligés de se montrer plus ouverts sur les affaires commerciales que les coopératives.

Peut-être que ces types de considérations ont joué un rôle dans les hésitations de l’ACM et du OHP Disputes Committee à intervenir. Mais au début de cette semaine, il est devenu clair que l'ACM souhaite que les choses se font différemment chez Lactalis Leerdammer et les fournisseurs y sont davantage impliqués dans la formation des prix. Le comité des litiges de l'OHP a déjà statué sur un différend entre Holland Dairy Producers et Vreugdenhil Dairy Foods. Le sens était plus ou moins le même, mais les conséquences étaient différentes. Lactalis s'est vu infliger une sanction, Vreugdenhil a reçu une décision contraignante, mais sans amende ou autre. Dans les deux cas, le transformateur doit mieux comprendre la détermination du prix du lait et mener des consultations plus régulières.

Vreugdenhil a à peine eu le temps de réagir au jugement. Lactalis Leerdammer affirme prendre à cœur la décision de l'ACM, mais fait également appel de cette même décision. Reste à savoir quel sera le bénéfice de cette affaire pour les fournisseurs.

Ne déterminez pas ensemble le prix du lait
Une bonne consultation des agriculteurs est toujours judicieuse et importante. Une chaîne laitière dans laquelle transformateurs et fournisseurs se considèrent comme des adversaires ne sera jamais la plus forte. Cela n’est pas possible sans coopération et coordination, même si celles-ci ne sont pas ancrées dans la culture d’entreprise. Il est également difficile de contraindre les entreprises laitières à mettre sur la table la totalité de leurs actifs commerciaux. Il s’agit d’un point de tension dans la loi OHP. Il n’est pas non plus prévu que les producteurs laitiers participent aux décisions mensuelles concernant le prix du lait. Les transformateurs doivent également conserver leur liberté commerciale.

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