Les semaines à venir seront cruciales pour résoudre le problème du fumier aux Pays-Bas. Il y aura un excédent croissant de fumier entre 2024 et 2026, ce qui nécessitera des interventions douloureuses. Ces problèmes peuvent en partie être atténués grâce à des ajustements techniques, tels que la suppression de la double taxation de l'élevage pour les pertes gazeuses dues au fumier, la réduction des zones sans fertilisation et la création d'un espace suffisant grâce à Renure, où le fumier est transformé en substitut d'engrais.
Mais des choix douloureux se profilent encore, comme une intervention majeure dans l’élevage intensif. Cela semble concerner uniquement les porcs et les poules, mais le sort de 465.000 3,5 vaches laitières et de XNUMX milliards de kilos de lait est également en jeu, calcule John Spithoven, conseiller de la Fondation Stikstofclaim et autorité reconnue dans le dossier du fumier.
La ministre Femke Wiersma du LVVN essaie de naviguer du mieux qu'elle peut dans ce dossier, mais se trouve confrontée à toutes sortes d'obstacles, tels que des partenaires de coalition qui menacent de contrecarrer ses projets (amendement Holman), des arguments académiques sur les pertes gazeuses et une impasse dans le Comité des nitrates de Bruxelles sur les conditions préalables à la rente.
Tâche croissante
La tâche est désormais immense. Cette année, le surplus est calculé à 33 millions de kilos d'azote. Les frais de vente sont calculés à 30 € le mètre cube soit 250 millions d'euros. Si cela ne peut pas être vendu, 250.000 60 vaches laitières devront partir. L'année prochaine, le surplus s'élèvera à 600 millions de kilos d'azote, soit 470.000 millions d'euros de coûts de vente (les ventes deviendront plus chères) et près de 2026 78 vaches laitières. En XNUMX, le ministre calcule l'excédent à XNUMX millions de kilos d'azote, mais il pourrait alors y avoir une nouvelle dérogation.
MDP économique
Le secteur de l'élevage espérait qu'une partie significative de cet excédent pourrait être éliminée grâce à une correction significative des pertes gazeuses. Il existe cependant un premier problème sérieux. Le comité consultatif du ministère sur les engrais, le CDM, ne voit qu'une marge d'ajustement modeste en raison des positions antérieures et propose de fixer ces pertes à 14 %. Cela représente 5 millions de kilos d’espace d’installation supplémentaire à terre.
Toutefois, les conseils du comité se situent à l'extrémité inférieure de la fourchette. Le sommet est de 24%. Si l'on adoptait une position médiane, comme le préconisent d'autres experts, soit 19 %, cela offrirait beaucoup plus de marge, car chaque pour cent en plus équivaut à 2,5 millions de kilos d'azote. Le milieu représente donc 12,5 millions de kilos de surplus en moins.
Van der Plas et Holman
Des bandes tampons plus étroites et davantage d’exportations peuvent générer ensemble 1,7 million de kilos de profit, a-t-on calculé. L’achat d’entreprises est également utile, tout comme l’écrémage des droits de production lors des échanges commerciaux. Mais c’est là encore que réside le problème. La ministre Wiersma souhaite économiser davantage sur l'élevage intensif que ne le souhaite sa chef de parti Caroline van der Plas. Il y a là une vraie douleur. Harm Holman, membre du NSC, met un peu plus de sel dans la plaie avec un amendement visant à nettoyer encore plus la production de fumier dans l'élevage intensif. Cela pourrait résoudre en grande partie le problème du fumier, mais cela pourrait aussi faire exploser la coalition. Holman sait très bien où se situe le problème et cherche à obtenir un soutien pour son amendement en dehors de la coalition.
Production de lait par quart
Et le plan de Holman n'est pas non plus sans douleur pour l'élevage laitier non autorisé, car s'il obtient ce qu'il veut, une remise générique de 3,4 millions de kilos de droits de phosphate est dans l'air. Dans le pire des cas, 3,5 milliards de kilos de lait, soit un quart de la production laitière, pourraient être perdus en raison d’une accumulation de revers.
Ce scénario présente toutes les caractéristiques d’une cocotte-minute, tant pour le gouvernement que pour l’agriculture. Si aucune solution n’est trouvée cette semaine, la coalition connaîtra à nouveau une crise.
Comité divisé sur les nitrates
Et puis il y a Renure, présentée par l'ancien ministre de l'Agriculture Piet Adema comme la solution au surplus de fumier. Depuis qu'il a annoncé que l'Europe avait approuvé ce produit, le Comité européen sur les nitrates est dans une impasse. L'ancienne Commission européenne a dit à ce groupe que les anciennes règles devaient être assouplies, mais les représentants des États membres ne parviennent pas à se mettre d'accord sur la manière dont les nouvelles règles devraient être élaborées. Treize États membres sont contre, contre treize autres et quelques abstentions. Formellement, le Comité des nitrates est un comité consultatif technico-scientifique, mais les rapports font état d'un débat politique qui n'avance pas davantage.