Le marché laitier a été témoin d'un accident de tension cette semaine. Mardi dernier, le prix du beurre aux enchères du GDT a soudainement chuté de plusieurs centaines de dollars (et aussi d'euros) la tonne. Cela a provoqué une réaction en chaîne de transactions paniquées et de baisse des prix.
Les prix des autres produits laitiers, tant sur le marché physique que sur le marché à terme (bien sûr surtout), ont également baissé.
Dans la plupart des cas seulement pour une journée. Puis vint la correction et la prise de conscience qu’une réaction excessive avait peut-être eu lieu. En partie à cause de l’énorme tension provoquée par le niveau élevé des prix. Mais l’ensemble du marché a néanmoins reculé par rapport à il y a une semaine.
Relativement parlant, c'est le marché du lait cru qui a connu la plus forte baisse. Aux Pays-Bas, le prix a baissé de 7,5%, et encore plus en Allemagne.
Il est difficile de dire si la panique du beurre en était la seule cause. Selon les commerçants, il semble que davantage de lait arrive soudainement sur le marché en raison d'une reprise de l'offre en Allemagne et en France, mais il n'existe pas encore de données pour étayer cette hypothèse. Il est clair que l’effet de la fièvre catarrhale d’il y a quelques semaines dans ces pays est rapidement passé. Principalement à cause du temps plus froid.
Les prix de la crème et du lait écrémé concentré ont également baissé, mais moins que ceux du lait cru et moins aussi que celui du beurre.
Le prix du beurre dans la cotation DCA de cette semaine sera finalement inférieur de 5 % à celui de la semaine dernière. Plusieurs facteurs peuvent être identifiés pour la reprise des prix ces derniers jours. Premièrement, on se rend compte qu’il y a toujours une pénurie de beurre. Cela a également été confirmé par le fait que seul le prix du beurre a fortement baissé et que celui de la crème a baissé beaucoup moins. La crème a continué de réaliser d'excellentes ventes à un prix légèrement inférieur à celui de la semaine dernière. Seuls les beurriers ne trouvaient plus intéressant de continuer à fabriquer du beurre compte tenu du marché. En conséquence, l’offre s’est encore tarie et les prix remontent.
Mais c'est l'ensemble du marché laitier qui a été pénalisé par les événements survenus sur le marché du beurre. Les prix des poudres de lait ont également baissé, un peu moins pour les poudres de lactosérum. Les prix du fromage ont également perdu du terrain, la mozzarella en tête.