La production laitière britannique a augmenté en janvier malgré un troupeau plus petit. La production de fromage et de lait en poudre a augmenté, tandis que la production de beurre a diminué. Bien que les exportations totales de produits laitiers aient diminué, les exportations de fromage vers les États-Unis ont augmenté de manière significative. Pendant ce temps, les producteurs laitiers britanniques continuent de faire face à des défis, notamment la menace de la fièvre aphteuse et des phénomènes météorologiques extrêmes.
La production de lait au Royaume-Uni a augmenté de 4,35 % sur un an, atteignant 1.295 million de litres en janvier. La moyenne annuelle est passée de 1.253 1.257 millions de litres en décembre à 0,36 XNUMX millions de litres en janvier, soit une augmentation mensuelle de XNUMX %.
L’augmentation de la production laitière coïncide avec une diminution du nombre de têtes de bétail. Au 1er janvier, le cheptel laitier britannique – les chiffres concernent à la fois le Royaume-Uni et la Grande-Bretagne, donc hors Irlande du Nord – comptait 1,62 million d’animaux, soit une baisse de 0,9 % par rapport à l’année précédente. L’abattage des vaches (en particulier celles de plus de six ans) a contribué au déclin du nombre de vaches et au rajeunissement du cheptel. En janvier, l’âge moyen d’une vache laitière était de 4,51 ans. Le troupeau plus jeune a peut-être contribué à une production laitière plus élevée par vache et à une production laitière totale plus importante.
De plus, on a constaté une nette diminution du nombre de veaux et de jeunes bovins. Le nombre d'animaux de moins de deux ans a diminué de 2,4% pour atteindre 910.000 XNUMX. Cela pourrait rendre difficile le remplacement des vaches laitières à l’avenir.
La production laitière stimulée par la hausse des prix
La hausse des prix du lait a incité les producteurs laitiers à augmenter leur production. En janvier, le prix du lait s'élevait en moyenne à 46,01 pence (0,55 €) par litre, en hausse de 1,23 % par rapport au mois précédent et de 19,57 % sur un an.
Selon Rabobank, l'amélioration des conditions météorologiques au cours du second semestre 2024 a contribué à un meilleur approvisionnement en aliments pour animaux et à une baisse des coûts des aliments pour animaux. Le comité des produits de l'AHDB s'attend à ce que l'utilisation d'aliments pour animaux augmente en 2024/25 à mesure que la production laitière augmente. La composition des aliments pour le bétail devrait changer, car les approvisionnements mondiaux en céréales sont sous pression en raison des problèmes d’approvisionnement dans la mer Rouge et d’une baisse de la production de maïs. Une éventuelle augmentation de la production de soja et une baisse des prix des oléagineux pourraient garantir que les augmentations des coûts des aliments pour animaux restent limitées.
Préparez-vous à des conditions météorologiques inattendues
Étant donné le rôle crucial des conditions météorologiques dans la disponibilité des aliments, la production laitière et les coûts, l’AHDB souligne l’importance de se préparer aux événements météorologiques extrêmes. Les conditions météorologiques de plus en plus imprévisibles, notamment les vagues de chaleur et les inondations, constituent un risque pour le secteur laitier, selon l'office des produits laitiers.
La hausse des températures et les vagues de chaleur peuvent entraîner un stress thermique et une réduction de la production laitière, tandis que les inondations peuvent endommager les infrastructures et perturber l’approvisionnement en aliments pour animaux. Pour atténuer ces risques, l’AHDB recommande aux agriculteurs de s’y préparer, notamment en améliorant leur logement et leur gestion de l’eau.
Le fromage britannique est très demandé
Bien que la production laitière ait augmenté en janvier, la production de divers produits laitiers a montré des résultats mitigés. La production de fromage et de lait en poudre a augmenté respectivement de 5,04% et de 1,59% par rapport à l'année précédente. En revanche, la production de beurre a diminué de 9,25 % sur la même période. Le fromage reste le produit laitier le plus important en volume, avec une production totale de 43.800 72 tonnes. Le cheddar représente la part la plus importante de cette catégorie, soit 295,4 % de la production totale de fromage. L'utilisation de lait pour la production de cheddar s'est élevée à 3,5 millions de litres en janvier, soit une augmentation de XNUMX % par rapport à l'année précédente.
Le Royaume-Uni a exporté une part importante de sa production laitière en 2024. Les exportations totales de produits laitiers se sont élevées à 1,22 million de tonnes, soit une légère baisse de 0,32 % par rapport à l’année précédente. La valeur des exportations a également légèrement diminué de 0,29% à 1,84 milliard de livres sterling (2,18 milliards d'euros), selon l'AHDB. L'Union européenne est restée la première destination d'exportation des produits laitiers britanniques, représentant plus de 75 % de la valeur totale des exportations, soit 1,4 milliard de livres sterling (1,7 milliard d'euros). Les États-Unis étaient le deuxième plus gros acheteur, notamment de fromage. Les exportations de fromage vers les États-Unis ont augmenté de 13,5 % pour atteindre 75 millions de livres sterling (89 millions d'euros) en 2024, tandis que les exportations vers les Émirats arabes unis ont fortement augmenté, de 18,9 % en glissement annuel pour atteindre 36,2 millions de livres sterling (43 millions d'euros). Le fromage est en grande partie responsable de cette augmentation, sa valeur à l’exportation ayant augmenté de 52,5 % pour atteindre 23,2 millions de livres sterling (27,5 millions d’euros).
Le secteur laitier britannique en alerte face à la fièvre aphteuse
Le secteur laitier britannique reste vigilant face à d’éventuelles épidémies de maladies du bétail. Suite à une épidémie de fièvre aphteuse en Allemagne, un nouveau cas a été signalé en Hongrie, près de la frontière avec la Slovaquie. En conséquence, le 7 mars, les autorités britanniques ont imposé une interdiction sur l’importation de viande et de produits laitiers en provenance de Hongrie et de Slovaquie. Les restrictions s’appliquent également aux produits apportés par les voyageurs en provenance de ces pays.