Farmel plus heureux et plus rentable sans Veco

Les difficultés rencontrées par Farmel pour rendre Veco Zuivel opérationnelle étaient inattendues lors de son acquisition à l'automne 2021. Farmel et Veco semblaient former une combinaison idéale, mais l'entreprise laitière de Zeewolde nécessitait des améliorations et des perfectionnements à tous les niveaux. Il est alors apparu clairement que la gestion d'une entreprise de négoce de produits laitiers est très différente de celle d'une unité de production.

Veco est meilleur chez Inex
Aris van Ommeren (à gauche sur la photo), directeur et copropriétaire, explique : « Nous n’arrivions tout simplement pas à faire fonctionner correctement l’entreprise. » Après trois ans, Veco a été revendue à la société belge Inex. Van Ommeren ajoute : « En tant que producteur, Inex possède le savoir-faire qui nous manquait, et ils ont également les ressources nécessaires. » Veco Zuivel fournit notamment Jumbo.

La filiale Veco Zuivel a pesé sur les résultats de Farmel l'an dernier jusqu'à sa cession, ce qui se reflète dans les chiffres. Farmel Holding a enregistré un résultat d'exploitation négatif de -2,9 millions d'euros, contre un bénéfice d'exploitation de 1,1 million d'euros l'année précédente. Le chiffre d'affaires consolidé a atteint 670 millions d'euros l'an dernier, contre 553 millions d'euros un an plus tôt. Cependant, cette forte hausse du chiffre d'affaires est principalement due à la flambée des prix des produits laitiers.

Les résultats de l'année dernière ont été décevants, réaffirment Van Ommeren et le directeur financier Johan Westhoff (à droite sur la photo), ce dernier soulignant toutefois que Farmel a toujours affiché des résultats positifs. Le résultat d'exploitation de l'année dernière s'est élevé à 1,3 million d'euros. Le résultat total de l'année a été impacté par des charges exceptionnelles liées à la vente de Veco. Outre un amortissement exceptionnel, Veco affichait un résultat d'exploitation négatif de 4,2 millions d'euros jusqu'à son rachat par Inex.

Plus de chiffre d'affaires, plus de résultats
Depuis la vente, Farmel s'est pleinement recentrée sur ses activités principales rentables, telles que les services aux transformateurs laitiers, la valorisation du lait de ses producteurs laitiers partenaires et le négoce. L'entreprise anticipe une nette amélioration de son résultat d'exploitation cette année, avec un chiffre d'affaires d'environ 730 millions d'euros. Bien que ce chiffre d'affaires élevé soit largement dû à la hausse des prix du lait, un résultat encore meilleur est attendu.

Farmel a toujours obtenu de bons résultats pour ses producteurs laitiers partenaires, estime Van Ommeren. « Ces dernières années, nous avons toujours offert un prix du lait supérieur à la moyenne. L'an dernier, nous étions parmi les trois premiers aux Pays-Bas, je peux l'affirmer, même si nous ne publions pas de prix du lait. » Farmel dispose de son propre stock de lait d'environ 400 millions de kilos, dont une part importante provient de Belgique. Il ne s'agit pas d'un seul type de lait. Van Ommeren : « Nous proposons du PlanetProof, du A2, du Beter Leven… Si un client le demande, nous pouvons le lui fournir. C'est notre force. »

Notre lait est distribué partout, mais nous sommes particulièrement performants auprès des petites et moyennes entreprises laitières. Côté négoce, nous sommes particulièrement bien positionnés sur le segment des produits liquides. De nombreuses entreprises de négoce de produits laitiers existent, mais peu sont aussi spécialisées que nous. Nous sommes davantage sur le terrain que dans nos bureaux, ce qui nous permet de suivre l'évolution du marché des produits liquides et d'assurer des livraisons optimales. Une partie de nos flux de produits liquides est également transformée par des sous-traitants. Nous y produisons principalement du beurre et du lait en poudre.