L'automne commence à s'installer, mais l'herbe n'a pas encore complètement cessé de pousser. Si le temps le permet, une fauche sera effectuée pour éviter que le pâturage ne subisse un hiver trop long. Les récentes pluies ont rendu le sol un peu humide, empêchant les vaches de sortir. Le fait que le bétail soit à l'intérieur commence à se faire sentir dans le commerce du fourrage.
La demande de paille est forte, et certains éleveurs y participent également. Il s'agit souvent d'entreprises qui achètent de la paille toute l'année. Cependant, la principale demande provient des bulbes. Les producteurs de bulbes sont occupés à planter et commandent ensuite de la paille à la demande. Ils sont toutefois attentifs à la longueur de la paille. Notamment dans le nord du pays, où les conditions météorologiques ont été variables pendant la récolte des céréales, on trouve beaucoup de paille courte. La paille française est privilégiée à cet égard. Le prix indicatif DCA pour la paille de blé et d'orge est de 165 € la tonne. Dans le nord du pays, les prix sont facilement 10 € plus élevés, tandis qu'un client flexible dans le sud paie 10 ou 15 € de moins.
Deux faces
Le marché des sous-produits de la pomme de terre est diversifié. Les usines de frites fonctionnent loin d'être à plein régime, ce qui se répercute sur l'offre d'épluchures à la vapeur. « Les clients se les arrachent », témoigne un négociant. Avec les restrictions de fermeture et le déclin du secteur porcin, rares étaient ceux qui auraient pu prévoir une telle situation il y a un an ou six mois. Les pommes de terre fourragères, les copeaux de bois et les fibres pressées issues de l'amidon sont facilement disponibles. Certains négociants recherchent encore des fibres pressées pour recouvrir le maïs ensilé il y a quelques semaines. Un prix plus bas et une planification simplifiée compensent largement le travail supplémentaire que représente la préparation et le recouvrement de l'ensilage pour certains clients. Les fibres sont également recherchées pour recouvrir la pulpe pressée. D'après les fournisseurs, les longs délais d'attente ne constituent pas un problème. Les pommes de terre fourragères sont actuellement vendues principalement à des clients qui les revendent en vrac. Ce groupe est relativement restreint. Le prix indicatif DCA pour les pommes de terre fourragères est de 30 € la tonne. La demande de drêches de brasserie reste soutenue. Le prix indicatif DCA demeure inchangé à 3,90 € par pour cent de matière sèche.
Le commerce de l'ensilage d'herbe et de maïs est relativement calme. L'ensilage d'herbe de bonne qualité est principalement recherché dans le sud du pays, où la sécheresse a entraîné des rendements décevants. Le prix indicatif DCA pour l'ensilage d'herbe est de 85 € la tonne. Certains éleveurs tentent de vendre la dernière coupe qu'ils prévoient de faucher, mais la demande est quasi inexistante. Concernant le maïs, ce sont surtout les éleveurs qui cherchent une solution transitoire en attendant la conservation de la nouvelle récolte. Il est encore trop tôt pour des livraisons importantes si peu de temps après la récolte. Le prix indicatif DCA pour le maïs reste stable à 80 € la tonne. Ce prix inclut également les livraisons de la récolte 2024.
Le commerce du foin se poursuit sans encombre. De temps à autre, des clients recherchent du foin de semences de graminées ou des propriétaires de chevaux du foin de prairie, selon les négociants. Le prix indicatif du DCA pour le foin de semences de graminées varie de 165 € pour le ray-grass anglais à 180 € pour la fétuque rouge. Le foin de prairie se vend à 190 € la tonne.