Le marché des engrais attend un nouveau chapitre. Malgré beaucoup d’optimisme, peu de choses ont été achetées. Le marché français est généralement en avance, mais les gens y attendent longtemps avant d'acheter. C'est à cause des chutes de neige. La situation est actuellement différente aux Pays-Bas. Le beau temps offre des opportunités pour épandre les premiers engrais.
Selon des sources internes, le prix du KAS se situe actuellement autour de 24 euros les 100 kilos. Par rapport au prix de novembre 2017 (21,95 €), cela représente une augmentation considérable. Ce prix devrait continuer à augmenter dans un avenir proche. Ko Francke, directeur adjoint de CZAV : "Le marché est volatile. C'est pourquoi il est important que les agriculteurs achètent davantage." Il cite les coûts de transport et d’exploitation minière plus élevés comme causes de la hausse des prix.
(Le texte continue sous le tableau)Les prix des engrais sont de nouveau à la hausse.
L’azote fait monter les prix
Agrifirm Plant n’a pas encore constaté une forte demande, même si les premiers achats ont déjà été effectués. L’entreprise constate que le prix du potassium est assez stable, voire légèrement en hausse. L’azote est le principal facteur qui pousse les prix. Le prix moyen de l’azote pour 2017 a augmenté de 10 % par rapport à 2016. Cela met un terme à une baisse des prix qui se poursuit depuis 5 ans.
La Chine
La principale raison de ce revirement est le fait que la Chine, principal exportateur, a exporté 11 millions de tonnes d’azote en moins. Le pays est effectivement devenu importateur. Cela est dû à des réglementations environnementales plus strictes, ce qui signifie que les usines alimentées au charbon produisent moins. La Chine souhaite exporter le moins possible au cours de la saison à venir afin de disposer de suffisamment d’azote dans son propre pays.
Le prix du gaz influence également les prix des engrais. La situation à Groningue (en ce qui concerne l'extraction de gaz) est actuellement influente. En effet, le ministre Eric Wiebes (Affaires économiques et Climat) a demandé à l'industrie de consommer moins de gaz néerlandais. Yara et OCI doivent donc produire davantage avec du gaz étranger. L’influence de ce phénomène n’est probablement pas perceptible à court terme.