Le jour de la Saint-Valentin, une séance entière a été consacrée au programme d'approche de l'azote (PAS) au Conseil d'État à La Haye. Un panier d'œufs dans l'allée est décoré de cœurs et rappelle aux personnes présentes la journée spéciale, mais sinon c'est surtout dur.
Le cas du PAS a été initié par la coopérative Mobilisation pour l'Environnement (MOB) et l'Association Environnementale, car ils voient objections majeures et veulent que le projet de loi soit retiré de la table. Au cours de la séance, tous les aspects (très) techniques du PAS ont été abordés.
Attaque contre la nature vulnérable
Le cas est complexe. Cela s'explique en partie par la complexité de la législation entourant le PAS et en partie par le fait que la question n'est pas simple d'un point de vue procédural. L'Association pour l'Environnement et le MOB ont contesté 10 permis en vertu de la loi sur la protection de la nature dans le Brabant du Nord, le Limbourg et la Gueldre. Les plaignants se concentrent sur le refus des provinces de prendre des mesures contre le pâturage et la fertilisation des terres.
Toutefois, les provinces précisent que les espaces de fertilisation et de pâturage sont inclus dans le PAS. Les demandeurs estiment en revanche qu'un permis devrait être délivré par entreprise pour le pâturage et la fertilisation. Selon le porte-parole des plaignants, le pâturage est une attaque contre les personnes vulnérables nature.
Lettre au Parlement
Au cours de l'audience, il est devenu clair que les plaignants voulaient que le PAS soit retiré de la table. Ils estiment que la législation ne contribue pas à atteindre les objectifs de la directive Habitats. Il est également référencé à plusieurs reprises une lettre au parlement que la ministre Carola Schouten (Agriculture, Nature et Qualité alimentaire) a récemment envoyé. Elle déclare que, que le PAS soit abandonné ou non, elle poursuivra les mesures de récupération et de protection du PAS.
Pour les demandeurs, c'est la preuve que le PAS n'a pas vraiment d'importance. Même sans projet de loi, le ministre maintiendra les mesures. Selon avocat national Hans Besselink (avocats et notaires van Pels Rijcken & Droogleever Fortuijn) telle n'est pas la conclusion que l'on peut tirer de la lettre au Parlement.
Prouvé scientifiquement
Les plaignants citent Wallis de Vries, professeur d'écologie et de protection contre les insectes (Université et recherche de Wageningen). De Vries affirme que les mesures de récupération qui font partie du PAS ne favorisent pas la récupération de la nature. Ils pourraient même être contre-productifs. Par exemple, creuser le sol entraîne non seulement l’élimination de l’azote, mais également l’élimination des minéraux et des substances organiques. Les épurateurs d'air combinés, qui semblent atteindre un rendement moindre, sont également régulièrement présentés comme un argument pour expliquer le dysfonctionnement du PAS.
Selon les demandeurs, l’efficacité des mesures doit être incontestablement prouvée scientifiquement. L'avocat national Besselink indique qu'il n'est possible de travailler qu'avec les meilleures connaissances scientifiques disponibles. La base scientifique du PAS est essentielle pour la décision du Conseil d'État. C'est pourquoi les plaignants portent également ce qu'on appelle «trou d'ammoniac' dans; cela prouve que les modèles sont défectueux. Cet écart en ammoniac correspond à la différence entre les émissions calculées et mesurées.
Besselink indique que le modèle de calcul (Aerius) au sein du PAS est calibré en permanence sur les mesures. Cependant, selon les demandeurs, la marge d'incertitude sur les modèles est si grande qu'il n'y a finalement aucun effet positif sur la nature. Ils indiquent que c'est PAS un réduction de l'azote de 10 kilotonnes est promise, alors qu'il manque déjà 20 kilotonnes dans les calculs.
À crédit
Un point délicat est que les permis (dans le cadre du PAS) sont accordés « à crédit ». Cela signifie qu'un espace est revendiqué qui n'a pas encore été réellement créé, mais pour lequel les mesures visant à créer cet espace ont déjà été prises ou planifiées. Le Conseil d'État d'Uylenburg a cherché une réponse à la question de savoir s'il est important de savoir dans quel délai les mesures prendront effet.
"Peut-être qu'un délai de 1 à 5 ans est trop long, car trop de développements autonomes pourraient entrer en jeu", s'interroge-t-elle. Besselink a indiqué que les processus prennent souvent beaucoup de temps. La nature n’est pas conçue de manière à ce que les mesures aient un effet immédiat.
La prononciation
La décision ne peut prendre que 12 semaines. On ne sait pas exactement quelle direction prendront les choses. Le Conseil d'État d'Uylenburg avait préparé minutieusement et mené la séance de manière structurée. Le Conseil d’État n’agit évidemment pas du jour au lendemain. On a souligné à plusieurs reprises la complexité de la législation.
Si le PAS ne tient pas, les conséquences seront de toute façon majeures et le secteur agricole sera pour l'instant fermé. Toutefois, les développements en dehors de l’agriculture ne pourront pas se poursuivre.