S’il n’en tenait qu’à la commission Remkes, l’épandage de lisier sur les terres arables et les prairies serait progressivement supprimé d’ici 10 ans. Les lisiers ont un impact négatif sur la biodiversité et donc sur la qualité des sols. L'interdiction du lisier n'est qu'une parmi une série de mesures par lesquelles Remkes souhaite réduire de moitié les émissions d'azote provenant de l'agriculture.
Aujourd'hui (8 juin), à Nieuwspoort La Haye, la commission Remkes a présenté au cabinet un volumineux avis final de pas moins de 175 pages pour s'attaquer au problème de l'azote. Comme prévu, le secteur agricole ne sera pas épargné. Les émissions d’ammoniac doivent être réduites de moitié d’ici 2030 pour alléger le fardeau des réserves naturelles vulnérables. Remkes estime également que l'approche actuelle du gouvernement en matière d'azote est insuffisante et souhaite naviguer plus près du vent.
En bref, un secteur agricole à faibles émissions est l’objectif de Remkes. Pour y parvenir, 5 solutions possibles ont été imaginées. Les soi-disant 5 M, à savoir : équilibre des minéraux, modernisation de la politique des engrais, aménagement du territoire sur mesure, minimisation de l'impact sur la nature et enfin mesurer, c'est mieux savoir.
Miser sur l’alimentation animale
Le comité est particulièrement critique à l'égard de l'utilisation actuelle du lisier, car cette technique est néfaste pour la vie des sols. Remkes souhaite limiter l’épandage de lisier au plus tard d’ici 2030. Cela doit briser un cercle vicieux. Étant donné que les agriculteurs reçoivent de l'argent lorsqu'ils utilisent du lisier, les normes maximales de fertilisation sont souvent recherchées, voire dépassées. En pratique, cela conduit à des fertilisations multiples dans le lisier et donc à des émissions élevées.
En réduisant les protéines dans les rations alimentaires animales en fonction des besoins du sol et des cultures, la Commission estime que le bilan azoté peut être mieux équilibré. Au lieu du fumier liquide, le fumier animal devrait servir de base. Selon la Commission, il faudra alors moins d'engrais.
Selon Remkes, le fumier animal produit de faibles émissions si l'azote est plus fortement lié dans la fraction organique. Il est fait référence au fumier de litière profonde, au compost et aux granulés de fumier. La législation actuelle sur le fumier ne soutient pas encore suffisamment cette transition et doit donc être modernisée.
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