Les élections approchent à grands pas. Avez-vous décidé pour qui vous souhaitez voter ? Moi, si, j'ai déjà pris ma décision après les résultats des dernières élections. Nous espérons tous, bien sûr, qu'un nouveau gouvernement sera bientôt en place après ces élections, un gouvernement qui proposera rapidement des solutions, ou du moins une politique claire. Dans l'agriculture et l'horticulture notamment, nous aspirons à une vision claire de ce que l'on attend réellement de nous, afin que les entrepreneurs puissent se lancer sans attendre.
Un nouveau cabinet arrive, et ses priorités seront différentes de celles du gouvernement actuel. J'espère surtout qu'il sera capable de faire des choix clairs et de définir les exigences futures des entreprises agricoles et horticoles. Mais ce n'est qu'une partie de l'histoire. Ces choix clairs doivent encore se traduire en politiques, puis être mises en œuvre. Le gouvernement a eu du mal, ou plutôt rarement, voire jamais, à franchir ces deux dernières étapes.
Approche antibiotique
Les choses étaient différentes autrefois. Certes, tout n'était pas meilleur autrefois, mais beaucoup de choses avaient changé. Nous disposions d'un Conseil agricole et de plusieurs Conseils de produits pour traduire les décisions politiques en politiques et les mettre en œuvre. Cette traduction était assurée par le Conseil agricole et les Conseils de produits, en collaboration avec l'ensemble du secteur, dans le but de créer des politiques réalisables, réalisables et axées sur les résultats. L'avantage supplémentaire était que les responsables politiques n'avaient pas à intervenir dans des réglementations excessivement détaillées. Une politique fondée sur des choix politiques, mais mise en œuvre en concertation avec les acteurs pratiques, a naturellement beaucoup plus de chances de réussir qu'un diktat imposé. D'ailleurs, nul besoin de remonter à l'époque du Conseil agricole pour trouver de bons exemples. L'exemple le plus réussi et le plus récent est l'approche globale en matière d'antibiotiques dans tous les secteurs de l'élevage. Le gouvernement souhaitait réduire considérablement l'utilisation des antibiotiques, et le secteur craignait une réglementation inapplicable. Le défi a donc été relevé : établir une réglementation solide, mais axée sur la pratique. Grâce à cette réglementation, l'objectif du gouvernement de réduire significativement l'utilisation des antibiotiques a pu être atteint. Afin de permettre au secteur d'établir des normes et de formuler des politiques en toute indépendance, indépendamment des aléas politiques du moment, l'Autorité des médicaments vétérinaires (SDa) a été créée. L'ensemble du secteur a su et voulu assumer ses responsabilités, car il est également impliqué dans la traduction des choix politiques en politiques et en mise en œuvre concrète.
Horticulture en serre
Un phénomène similaire s'est produit dans l'horticulture sous serre, mais pas tout à fait. La consommation d'énergie et, par conséquent, les émissions de CO₂ constituent un enjeu majeur pour le secteur. Le secteur horticole n'a pas peur des défis non plus, et c'est pourquoi il s'est lancé le défi, avec l'ambition d'atteindre la neutralité climatique d'ici 2040, avec des objectifs intermédiaires, dont 2030. Malgré un accord signé avec le gouvernement à cette fin, ce même gouvernement sabote une fois de plus cet accord avec de nouvelles politiques (ETS-2 et l'obligation de mélange de gaz vert). La différence avec l'approche relative aux antibiotiques, à mon avis, réside dans le fait que les responsables politiques n'ont pas fixé d'objectif au secteur, comme ils l'ont fait pour les antibiotiques. Dans ce cas, un pourcentage précis de réduction de l'utilisation des antibiotiques a été convenu. Le « comment » a été laissé au secteur, mais le gouvernement lui a également fourni un outil pour non seulement mettre en œuvre et suivre les politiques, mais aussi intervenir si nécessaire : le SDa !
Ce dernier point est précisément ce qui manque à l'horticulture. Il ne s'agit pas de critiquer les organisations d'horticulture sous serre ni les producteurs eux-mêmes, mais je crois que c'est le cœur du problème. J'espère donc qu'un nouveau gouvernement fera des choix clairs, avec une orientation claire quant à la manière dont il souhaite que les politiques soient élaborées. Mais surtout, qu'il aura le courage de laisser au secteur la formulation détaillée des politiques et leur mise en œuvre. Une condition essentielle pour cela est que le secteur dispose également des outils et du pouvoir exécutif nécessaires pour assumer cette responsabilité. La loi sur les antibiotiques en est un excellent exemple. L'approche globale concernant les antibiotiques est peut-être la politique la plus réussie de ces dernières décennies, où le gouvernement et le secteur ont tous deux pris leurs responsabilités et les ont mises en œuvre. Tirons les leçons de nos succès !
© DCA Market Intelligence. Ces informations de marché sont soumises au droit d'auteur. Il n'est pas permis de reproduire, distribuer, diffuser ou mettre le contenu à la disposition de tiers contre rémunération, sous quelque forme que ce soit, sans l'autorisation écrite expresse de DCA Market Intelligence.