L'organisation environnementale MOB balaie les permis naturels, y compris devant le tribunal le 11 mars. L'autorité chargée des autorisations n'a pas pu prouver que le facteur d'émission d'un plancher stable à faibles émissions correspond sur papier à son fonctionnement dans la pratique. Ces facteurs ont été déterminés avec 3 décimales (!) et sont importants dans les calculs du modèle azote Aerius. Le gouvernement omet par défaut les marges d’incertitude.
Les gouvernements néerlandais effectuent des calculs précis avec des modèles, jusqu'à 2 ou 3 décimales. Les effets d’une fraction de gramme d’azote sont minutieusement rendus transparents, sur papier bien sûr. Les modèles tiennent peu compte de la réalité, les marges d’incertitude ne sont donc pas indiquées.
Les organisations environnementales soulignent ces incertitudes et demandent aux juges d'y prêter beaucoup d'attention. Les juges semblent également trouver ces marges d’incertitude pertinentes. Parce que si quelque chose est incertain, ce n’est pas une garantie absolue. La politique de la nature exige cette garantie stricte. Le permis nature ne passe donc pas.
Aerius ne convient pas à cet usage
Le Comité Hordijk, un organisme d'experts créé par le ministère de l'Agriculture, de la Nature et de la Qualité alimentaire, a signalé en juin 2020 que les incertitudes dans les calculs d'Aerius sont très importantes. Pas seulement grand, mais très grand. La Commission a parlé de « certitude apparente » et de « non-adapté à l'objectif visé ». Vous pouvez donc en conclure que chaque calcul d'Aerius ne fournit pas de garantie ferme en raison de la très grande incertitude. La manière dont un juge évaluera un tel calcul reste une énigme.
Les choses s’amélioreront-elles avec la nouvelle loi sur l’azote ? Non, plutôt pire. La nouvelle loi sur l’azote s’appuie encore plus sur Aerius que ce n’était le cas auparavant pour le PAS. La nouvelle loi sur l'azote a intégré des valeurs environnementales qui exigent des résultats. Oui, ceux-ci sont calculés avec Aerius.
Ouverture d’une passerelle vers davantage de poursuites
Mais comment fournir des garanties fermes sur les effets de l’azote sur l’environnement avec un modèle plein d’hypothèses et de très grandes incertitudes ? Les juges exigent des garanties fermes ou modélisent des résultats qui reflètent la réalité absolue. Quelque chose qui est de toute façon impossible avec Aerius. La porte à davantage de poursuites sera encore davantage ouverte avec la nouvelle loi sur l’azote.
Est-ce un règlement européen pour transposer ainsi la directive Habitats ? Non, c'est un choix néerlandais. Pourquoi le gouvernement néerlandais s’accroche-t-il à Aerius à tout prix ? Ne sommes-nous pas mieux lotis si nous jetons ces très grandes incertitudes (lire : Aerius) à la poubelle ? A l’époque, le gouvernement avait opté pour une politique de déposition. Ce choix politique a conduit à des modèles d’azote présentant des incertitudes et une complexité très élevées, qui ne résistent régulièrement pas aux critiques des évaluations juridiques. En conséquence, les Pays-Bas sont progressivement davantage confinés.
En regardant d'autres options
Pourquoi les Pays-Bas n’osent-ils pas envisager d’autres options, comme la politique en matière d’émissions ? La politique en matière d’émissions est moins complexe et les modèles d’émission comportent moins d’incertitudes. Toutefois, un changement nécessite une refonte de la politique en matière d’azote. Vous ne pouvez pas y parvenir du jour au lendemain, mais vous devez commencer quelque part.
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