On me demande régulièrement comment nous percevons les risques dans le secteur agricole. Ils le demandent parce que chaque année il y a des troubles dans le secteur, comme des maladies (fièvre Q, grippe aviaire) ou des scandales qui surviennent (comme le scandale du fipronil).
En tant qu’assureur-crédit, en tenons-nous compte lors de l’évaluation des risques ? J'aimerais zoomer là-dessus. Nous distinguons 3 niveaux lors de l’évaluation des risques.
1. Par secteur
Dans un premier temps, nous analysons tous les secteurs (et les niches associées). Nous examinons le tableau et les tendances qui se produisent dans le monde entier, en Europe et aux Pays-Bas. En tant qu'assureur-crédit, nous suivons également de très près l'évolution du nombre de faillites, car c'est l'un des risques que nous souhaitons couvrir pour les fournisseurs.
2. Par pays
En plus de l’analyse sectorielle mondiale, nous examinons la situation par pays. Toutes sortes de facteurs jouent un rôle à cet égard. Pensez à la stabilité politique, au marché du travail, aux restrictions commerciales tarifaires et non tarifaires. Nous traduisons finalement l'impact de ces facteurs en 4 couleurs : vert, jaune, orange ou rouge. Le vert représente un secteur florissant, mais le rouge n’augure rien de bon.
3. Par entreprise
Troisièmement, nous examinons les entreprises individuelles. Nous lui attribuons une note sur une échelle de risque de 1 à 10. Il s'agit d'une représentation de la solvabilité sur une période de 12 mois. Nous comparons également les entreprises à celles de plusieurs pairs du secteur.
Mais la question demeure : le secteur agricole est-il plus risqué que les autres secteurs ? Certainement pas. Le secteur est en fait très fort. On peut dire que le secteur est moins transparent. Les agriculteurs sont principalement attentifs à leur propre produit et aux variables (telles que les conditions météorologiques, les insectes, les maladies) qui influencent sa qualité. Mais en raison des économies d’échelle, les entreprises agricoles réalisent de plus en plus que la transparence des opérations commerciales est une situation gagnant-gagnant pour tout le monde.
Entreprise variée
Si l’on s’intéresse uniquement à l’entrepreneur et à la manière dont il gère les risques, il faut bien entendu veiller à ne pas mettre tout le monde dans le même sac. La communauté agricole est variée. L’un opte pour le petit et le biologique, l’autre pour le grand et le compétitif. Le fils d'un agriculteur qui reprend l'entreprise familiale peut être extrêmement innovant, tandis qu'un autre suit plus traditionnellement l'exemple donné auparavant par son père et son grand-père.
Quoi qu’il en soit, il est clair que l’entrepreneur agricole doit faire face à des facteurs de risque spécifiques. Cela ne peut être comparé à aucun autre secteur. Ils sont habitués aux bonnes et aux mauvaises années en raison de circonstances extérieures à eux-mêmes. Le changement climatique en est une extension. Une entreprise informatique ou un vendeur de voitures peut hausser les épaules, mais chaque agriculteur devra trouver une réponse.
À mon avis, cela entraînera un raz-de-marée d’innovations qui donneront un énorme coup de pouce au secteur. va donner. Gérer les risques, c'est comme aiguiser un couteau : il faut y prêter attention, mais si on le fait correctement, il est merveilleusement fonctionnel.
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