Au Brésil et en Argentine, ils ne peuvent plus tirer de soja pour la Chine. Il en va de même pour le coton d'Australie. Le visage du commerce mondial est en train de changer. À l'heure actuelle, la guerre commerciale en est l'un des principaux moteurs.
Pour un pays exportateur comme les Pays-Bas, il est important de rester concentré. Mais si l’on considère la situation globale du commerce mondial sur une période plus longue, elle change continuellement de visage.
L’idée selon laquelle la Chine deviendra la puissance économique la plus importante du monde au cours de ce siècle commence à s’imposer. Le chiffre de croissance « faible » (+6,2%) annoncé récemment n'y change rien. Les marchés évoluent. Regardez ce qui se passe en Amérique du Sud.
La Chine cherche des alternatives au soja américain. Parce que le Brésil et l’Argentine ne peuvent pas répondre à la demande, les Chinois ont les yeux tournés vers le Paraguay et l’Uruguay. Mais on constate également des changements dans les flux commerciaux ailleurs. Par exemple, les pays producteurs à bas prix d’Asie du Sud-Est profitent pleinement de la guerre commerciale.
Production en mouvement
Pensez au Cambodge, au Laos et au Vietnam. Nintendo a récemment décidé de déplacer une partie de sa production de la Chine vers le Vietnam. Sous couvert de « répartition des risques ». Apple se tourne vers des pays comme le Mexique, l'Inde, le Vietnam, l'Indonésie et la Malaisie pour accueillir une partie de la production chinoise.
L’initiative chinoise « la Ceinture et la Route » (BRI) est également un moteur important de l’évolution du commerce mondial. Cet énorme « projet d'expansion » couvre désormais plus de 80 pays, principalement en Asie, en Europe et en Afrique. Cette zone représente près de 36 % du PIB mondial, 68 % de la population mondiale et 41 % du commerce mondial. Nous prévoyons une croissance des flux commerciaux entre la Chine et les partenaires de la BRI de +2019 milliards de dollars en 117 (après +168 milliards de dollars en 2018).
Si l’on prend un peu plus de distance et que l’on regarde en arrière sur une période légèrement plus longue, on peut également constater l’évolution du commerce mondial. La part des riches pays occidentaux s’effrite ainsi. Il y a vingt ans, les échanges commerciaux entre les États-Unis, le Canada et l’Europe représentaient plus de 60 % de l’ensemble des échanges bilatéraux dans le monde. Aujourd’hui, c’est moins de 50 %. En revanche, le rôle des marchés émergents augmente. 53 % des échanges commerciaux impliquent désormais un pays en développement. Il y a dix ans, ce chiffre était encore de 38 %, puisque Bloomberg Media publiait un article intéressant à ce sujet.
Faire des affaires les uns avec les autres
Bloomberg note que les économies émergentes font de plus en plus d’affaires entre elles. Cela réduit la dépendance à l’égard des économies riches et stimule en même temps notre propre développement. Une plus grande quantité de nourriture, d’énergie, de matériaux de construction et de biens de consommation finissent dans les régions les plus pauvres du monde, augmentant ainsi le niveau de vie local. Saviez-vous que 45 % du pétrole brut des pays de l’OPEP est destiné aux marchés émergents ? Il y a dix ans, ce chiffre était encore de 11 %.
Ne pensez pas que le commerce mondial est statique. Au cours de la vie d’un entrepreneur, les relations peuvent complètement changer. Pour continuer à croître, un nouveau regard est constamment nécessaire.
© DCA Market Intelligence. Ces informations de marché sont soumises au droit d'auteur. Il n'est pas permis de reproduire, distribuer, diffuser ou mettre le contenu à la disposition de tiers contre rémunération, sous quelque forme que ce soit, sans l'autorisation écrite expresse de DCA Market Intelligence.
C'est en réponse à cela Boerenbusiness article:
[URL=http://www.boerenbusiness.nl/column/10883285/move-with-changes-in-wereldhandel-mee]Évoluez avec les changements du commerce mondial[/url]