Les négociants en actions et en devises accordent plus d'attention à ce que fait la banque centrale américaine (Fed) qu'à ce qu'elle dit. En tout cas, pour l'instant, la Fed a choisi de ne pas freiner les turbulences sur les marchés financiers.
L'Américain Banque centrale a légèrement abaissé mercredi 19 décembre sa prévision de croissance économique pour 2019. L'inflation est également susceptible d'être un peu plus faible au cours de la nouvelle année qu'elle n'était apparue. C'est la raison pour laquelle le président de la Fed, Jerome Powell, prend une avance sur une légère hausse des taux d'intérêt en 2019.
La banque vise 2 mouvements d'intérêt. Il y a quelques mois, il semblait y en avoir 4 de plus. Les perspectives prudentes n'ont pas empêché le dollar de s'apprécier après la réunion, tandis que les cours boursiers ont chuté. A Wall Street, un gain de plus de 1% s'est transformé en une perte de 1% en un peu plus d'une heure. L'indice Dow Jones a même clôturé à son plus bas niveau depuis plus d'un an.
Pas des mots, mais des actes
La réaction féroce est causée par le fait que les commerçants accordent plus d'attention à ce que fait la Fed qu'à ce que dit Powell. La banque a relevé le taux d'intérêt à 2,5% et c'était déjà la quatrième augmentation en 2018. Cela fait la différence avec l'Europe grande. La Banque centrale européenne (BCE) a maintenu les taux d'intérêt à 0 % pendant des années et le président Mario Draghi a averti qu'une augmentation pourrait ne pas être discutée avant l'été 2019. De plus, Powell a annoncé qu'il continuerait à réduire le bilan massivement élargi de la Fed.
Ce dernier signifie fermer le robinet de l'argent. Cela rend plus difficile pour les grands investisseurs d'obtenir de l'argent, de sorte que ces acteurs sont moins enclins à prendre des risques supplémentaires. La perspective d'un bilan en contraction indique que les turbulences sur les marchés financiers pourraient se poursuivre en 2019. En conséquence, les valeurs refuges sont demandées ; il s'agit notamment du franc suisse, du yen japonais et du dollar américain. La devise américaine a également le vent en poupe en raison de la hausse des taux d'intérêt relativement élevée et attendue.
L'année du dollar?
2019 sera-t-elle à nouveau l'année du dollar ? Cette chance semble faible. Si la panique sur les marchés financiers augmente, les hausses de taux d'intérêt sont suspendues afin qu'un vent favorable disparaisse derrière la devise. De plus, la popularité relative du dollar est également causée par l'incertitude en Europe. La crise budgétaire italienne est désormais apaisée et on saura au plus tard le 29 mars à quoi ressemblera le Brexit. Les gilets jaunes jetteraient-ils alors des bâtons dans les roues ?
Pour l'instant, cependant, le scénario le plus probable est que la hausse imminente des taux d'intérêt en Europe et l'apaisement des incertitudes politiques feront regagner du terrain à l'euro par rapport à la devise américaine.
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