Plus tôt cet été, nous avons organisé une conférence internationale sur les coopératives. « Nous » dans ce cas est : toutes les institutions universitaires qui sont actives dans ce domaine aux Pays-Bas, Rabobank et NCR. C'est une bonne occasion de faire le point sur la pérennité de cette forme d'organisation.
Pour de nombreux économistes, la coopérative forme d'entreprise n'est qu'une étrange façon d'organiser l'économie. L'organisation économique passe souvent par le marché, où des parties indépendantes commercent entre elles. Le prix (et le contrat) y forme un signal, auquel l'autre personne ajuste ses activités.
A l'opposé, l'organisation interne est hiérarchisée, dans laquelle le management ou la holding dirige les autres dans un rapport d'autorité. La coopérative est un hybride des 2 : les agriculteurs dirigent la gestion de leur coopérative, mais il y a aussi un prix et une certaine indépendance.
Forme d'entreprise coopérative
La forme d'entreprise coopérative est particulièrement utile si les 2 autres modèles ne fonctionnent pas bien, par exemple parce que le marché est défaillant et que les agriculteurs sont trop dépendants d'un ou de quelques acheteurs. Ou parce que leurs entreprises deviennent trop petites pour certains spécialistes activiteiten (c'était autrefois vrai pour la production industrielle de beurre et de fromage).
Ces déclarations s'appliquent aux grandes coopératives agricoles, qui sont actives au niveau international et ont parfois aussi des membres étrangers. Mais pour le fait qu'ils existent depuis plus de 100 ans et dominent ensemble le marché (du moins ceux qui ont avalé les autres), d'autres explications sont nécessaires, a récemment conclu le professeur Jos Bijman (WUR) dans un article sur le néerlandais. laitier.
Je soupçonne que cela réside dans le fait que nous considérons les coopératives comme une activité économique et que nous les gérons de cette façon. Elles sont donc proches du modèle de l'entreprise non coopérative. Lors du congrès, un collègue espagnol a présenté une étude sur les coopératives de travailleurs au Pays basque, qui sont de grandes entreprises industrielles très performantes. On disait aussi qu'il s'agissait avant tout d'entreprises économiques, jugées par leurs membres plus sur l'efficacité que sur la mission.
Bons prix pour les membres
Pour les coopératives, cela signifie principalement obtenir de bons prix pour les membres, basés sur le capital accumulé dans le passé. Dans le même temps, ils doivent continuer à investir dans la position de marché. Ce capital libre du passé est un outil compétitif important avec les entreprises privées.
Mais en même temps, il faut aussi travailler sur la fidélisation des membres. Le professeur Markus Hanisch de Berlin a illustré cela au moyen d'un exemple dans la laiterie allemande ; où 12.000 XNUMX agriculteurs trouvent qu'investir dans des laiteries et des marques est trop risqué pour le retour sur l'offre. Ils ont mis en place une association de vente qui vend le lait au plus offrant.
La pensée coopérative s'épanouit là où le marché ou le gouvernement échoue, a déclaré le professeur Tine de Moor (Utrecht). Il voit une nouvelle vague, après la vague de plaidoyer communautaire au XIXe siècle. Lorsque les entreprises actuelles ne s'attaquent pas correctement à la durabilité (comme avec les coopératives énergétiques ou l'alimentation durable) ou lorsque le gouvernement se retire ou n'arrange pas les choses correctement (comme pour les travailleurs indépendants ou dans les soins de santé).
Les coopératives plus anciennes jouent-elles un rôle?
Cela soulève également la question de savoir si les plus âgés coopératives peut jouer un rôle spécifique dans la durabilité. Pendant la crise bancaire, on a prétendu et on prétend que les coopératives se sont révélées moins sensibles à l'attrait des comportements spéculatifs sur les marchés financiers, plus axées sur le long terme et donc plus durables. Mais il y a aussi des exemples de coopératives où les membres sont coincés avec un processus de production non durable avec des effets environnementaux régionaux.
Ceci alors que les entreprises privées sélectionnent ou segmentent facilement leurs fournisseurs pour un label durable. Cela pose un défi important aux anciennes coopératives : peuvent-elles, en tant que membres et sociétés coopératives, s'approprier la dynamique et les missions de la nouvelle génération pour donner à leur coopération une base plus étroite ? Ou la tendance vers une économie plus durable leur rend-elle la vie difficile parce que le changement est difficile ?
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