Le nouveau gouvernement devra faire des choix quant à l'utilisation de notre espace limité : logement, défense, captage d'eau ou agriculture ? Et où combiner quoi ? Le Mémorandum d'aménagement du territoire récemment publié le précise clairement. Cela a incité Land van Ons et la Fédération des propriétaires fonciers privés (FPG) à présenter leurs positions sur le marché foncier aux responsables politiques lors de cafés politiques ces dernières semaines. J'ai lancé la discussion par quelques questions.
Dans le delta néerlandais, nous disposons de sols très fertiles, mais aussi beaucoup moins fertiles. Il semble dans l'intérêt des secteurs agricole et alimentaire (et de l'approvisionnement alimentaire) de ne pas utiliser les meilleures terres pour des zones industrielles, des zones résidentielles ou des terrains d'entraînement militaire. Ces terres seraient plus avantageuses sur les terres moins fertiles, et les financements substantiels de ces acteurs pourraient également être utilisés, si nécessaire, pour la restauration de la nature et l'extensification. Nous pourrions alors aider les agriculteurs des zones qui n'atteignent pas les objectifs environnementaux en se contentant d'importants investissements des entreprises dans les solutions technologiques. Dans ces régions, l'agriculture a besoin de soutien pour développer de nouveaux systèmes agricoles avec davantage de services publics et privés, et où les quartiers et les villages doivent rester dynamiques.
La question est alors de savoir si ces choix d'aménagement du territoire peuvent être facilités par la distinction de ces deux types de zones, telles que l'agriculture de production et l'agriculture sociale. Pour éviter toute confusion : même dans une zone d'agriculture de production, selon ses promoteurs, il serait possible de produire biologique pour le marché ou d'établir un contrat nature. Et même dans les zones d'agriculture sociale, on trouvera des agriculteurs disposant de sols plus fertiles ou de solutions technologiques de pointe aux problèmes environnementaux. Mais ce sont les zones d'agriculture sociale qui seront les premières à connaître une phase de modernisation et souvent aussi d'aménagement du territoire. C'est du moins ce qu'affirment les promoteurs de cette idée.
Subventions et fiscalité
Un deuxième enjeu concerne les subventions et la fiscalité. La Politique agricole commune doit faire l'objet d'un nouveau cycle de négociations. Il pourrait y avoir davantage de possibilités d'utiliser les fonds régionaux dans ce domaine. J'entends de plus en plus d'agriculteurs et de citoyens remettre en question les paiements à l'hectare du premier pilier, introduits il y a 35 ans pour compenser la baisse des prix des céréales, mais qui contribuent à la hausse des prix des terres. Ces fonds ne devraient-ils pas être plus étroitement liés aux objectifs environnementaux et naturels ? La question est donc de savoir s'il est utile de distinguer les terres agricoles des terres paysagères dans l'aménagement du territoire. Même dans une zone d'agriculture de production, il peut y avoir des zones de captage d'eau ou des zones tampons avec des exigences environnementales supplémentaires.
Nos règles fiscales encouragent également fortement les agriculteurs plus âgés à réinvestir l'argent des promoteurs de projets, des éoliennes ou du régime de retraite dans des terres, plutôt que dans un plan de retraite. Les exonérations agricoles, la conservation des actifs agricoles et leur transmission aux enfants via le dispositif de reprise d'entreprise n'en sont que quelques exemples. Ainsi, si des capitaux importants continuent d'affluer vers les zones rurales dans les années à venir, les prix des terrains continueront d'augmenter. Il existe également d'importants effets de loterie : quiconque se trouve par hasard dans un endroit recherché sera gagnant, tandis que le voisin qui souhaitait également acheter des terres sera évincé du marché. Les jeunes agriculteurs et les entrepreneurs (innovants) sont de plus en plus confrontés à cette tendance. Les régies des eaux se plaignent du labourage des prairies qui l'accompagne, ce qui complique encore davantage le respect de la directive-cadre sur l'eau.
La question est de savoir si des ajustements judicieux de la législation fiscale peuvent être envisagés. La Fondation pour la protection de la nature (FPG) a fortement attiré l'attention sur la combinaison de la loi sur la protection de la nature et des nouvelles règles fiscales en matière d'impôt sur le revenu. Celles-ci entraveraient les acquisitions d'entreprises et la création de domaines agricoles (agriculture avec 30 % de nature pendant 25 ans).
Manque d'espace et marché très libéral
La rareté des terres entraîne des prix fonciers élevés et une utilisation intensive des terres. Parfois trop intensive, et la politique du marché foncier ne peut y remédier. Une politique environnementale (quelles émissions sont autorisées) et une politique d'aménagement du territoire (quelles sont les autorisations et où) sont nécessaires à cet effet. Cela apporte de la clarté à tous les entrepreneurs. Cependant, la question se pose également de savoir si le marché foncier n'est pas trop libre : aux Pays-Bas, la pénurie de terres est plus importante qu'ailleurs en Europe, et pourtant, il s'agit d'un marché très libéral. Par exemple, en France, les transactions sont évaluées, et parfois l'acheteur est remplacé par la réserve foncière, qui cède ensuite la parcelle à un entrepreneur qui en a davantage besoin. Land van Ons a proposé d'utiliser cette méthode pour céder des terres à des agriculteurs durables aux Pays-Bas plutôt qu'à des investisseurs ou à des agriculteurs à très fortes émissions. Cela nécessite de comprendre ce que constitue la durabilité, mais la gestion ciblée et l'analyse comparative apporteront peut-être la réponse : les exploitations agricoles les plus proches des normes 2040 pourraient se voir attribuer un label A (ou Or), la priorité étant donnée à la réserve foncière.
Dans l’ensemble, le Mémorandum sur l’aménagement du territoire a ramené le problème de l’aménagement du territoire et de la pénurie de terres au centre de l’attention des responsables politiques, et La Haye devra se mettre au travail pour répondre à des questions difficiles.
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C'est en réponse à cela Boerenbusiness article:
[url = https: // www.boerenbusiness[.nl/column/10914309/overspannen-grondmarkt-politiek-moet-keuzes-maken]Marché foncier surchargé : les politiciens doivent faire des choix[/url]
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce qui est décrit dans cet article. Je pense que ce qui est décrit ici divise encore davantage les agriculteurs. Une étiquette pour les agriculteurs et ceux qui n'en ont pas. Ensuite, on crée un groupe d'agriculteurs de production et un groupe d'agriculteurs sociaux. Personne ne veut de ça ; on nous catalogue depuis 30 ans. Quand pourrons-nous décider nous-mêmes de la manière dont nous voulons gérer nos entreprises ? Chacun a son propre programme, mais seul l'agriculteur doit se contenter de ses propres intérêts ! Je vous conseille de commencer par rencontrer les jeunes agriculteurs si vous en trouvez. Car tous les acteurs de l'agriculture, des organismes de contrôle aux acheteurs en passant par le gouvernement, profitent des mensonges écologiques sur la nature, l'azote, l'agriculture biologique, etc., et l'agriculteur en pâtit toujours. Jusqu'à ce que nous soyons complètement rassasiés et que toute notre nourriture vienne de Pologne et d'Ukraine, où tout est permis. Nous sommes complètement exclus du marché avec tous ces jeux et ces règles absurdes.