L’économie mondiale a connu un excellent départ en 2017. Cependant, de nombreux facteurs peuvent faire changer rapidement cette image positive. Il y a de fortes chances que le reste de l'année soit moins beau que ces dernières semaines.
L’économie américaine démarre bien cette nouvelle année. La semaine dernière, il a été annoncé que 227.000 4,8 nouveaux emplois avaient été créés en janvier. Le chômage a légèrement augmenté pour atteindre 2,5 pour cent, mais cette augmentation est entièrement due au fait que les gens ont repris confiance dans l'économie et ont recommencé à chercher un emploi. Le salaire moyen était supérieur de 2016 pour cent à celui de début XNUMX.
L'Europe connaît également un excellent début d'année 2017. L'indice dit PMI, qui mesure la confiance des entreprises manufacturières, s'est établi à 54,4 en janvier. Il s'agit du même niveau qu'en décembre et cela indique que le monde des affaires est plutôt optimiste quant à l'évolution économique. L’économie britannique, comme celle du continent, semble se préparer à une croissance solide. Il y a quelques semaines, le FMI a augmenté ses prévisions de croissance de l'économie mondiale pour 2017 de 1,1 à 1,5 pour cent.
Aucune garantie
Ce qui est ennuyeux, c'est que les bons chiffres et les perspectives optimistes ne garantissent pas que la bonne tendance se poursuive pour le reste de l'année 2017. De nombreux facteurs peuvent d'un seul coup brouiller le tableau positif. Aux États-Unis, les dangers sont essentiellement d’ordre politique. Pour l’heure, il semble que Donald Trump respecte sa promesse électorale de donner la priorité aux intérêts américains. Cette évolution risque de déboucher tôt ou tard sur des conflits (économiques) avec la Chine, le Mexique et/ou l’Europe.
Dans d’autres régions également, les chiffres économiques meilleurs que prévu s’accompagnent toujours d’inquiétudes quant à l’avenir. En Grande-Bretagne, un revers dans le processus du Brexit pourrait faire disparaître comme neige au soleil les perspectives de croissance meilleures que prévu. En Europe continentale, les élections constituent une source majeure d’incertitude. Les Pays-Bas donneront le coup d'envoi le 15 mars, mais les élections présidentielles françaises pourraient avoir un impact bien plus important sur l'unité au sein de la zone euro.
Bombe sous l'Europe
Marine Le Pen participe au nom du Front national de droite aux élections présidentielles françaises des 23 avril et 7 mai. L’un des points les plus importants de ce parti est l’intention de laisser l’euro à la France. Avec cela, le Front National poserait une bombe à la coopération européenne. Selon les sondages, Le Pen peut compter sur plus d'un quart des voix, mais dans un tour de scrutin direct, les candidats opposés François Fillon et Emmanuel Macron semblent avoir un léger avantage.
Cependant, la victoire inattendue du camp du Brexit et la victoire de Trump aux États-Unis indiquent qu’il ne faut pas se fier aveuglément aux sondages. Même si les élections françaises se déroulent sans surprise, la faiblesse de la situation financière de la Grèce crée beaucoup d'incertitude. Les élections au Bundestag allemand du 24 septembre pourraient également provoquer un glissement politique.
Un équilibre instable
La Chine reste également un risque potentiel pour l’économie mondiale. À l’été 2015 et dans les premières semaines de 2016, une baisse du renminbi orchestrée par le gouvernement chinois avait déjà semé la panique sur les marchés financiers. Depuis lors, l’attention s’est portée, entre autres, sur le Brexit et la nomination de Trump. Toutefois, cela ne résout pas les problèmes de la Chine. Le gouvernement doit peser très soigneusement la direction économique. Si une politique économique est trop souple, le risque de bulles augmentera fortement, tandis que si elle est trop stricte, elle ralentira la croissance dont le pays a si désespérément besoin.
Outre le gouvernement chinois, le reste du monde financier est également en équilibre sur une ligne mince. Cela se passe bien pour le moment, mais de nombreux facteurs peuvent perturber l’équilibre. Dans les semaines à venir, l'accent sera mis sur la publication de données économiques. L’attention se tourne ensuite vers les élections en Europe. Enfin, si l’économie mondiale n’a pas encore été déséquilibrée par une action inattendue de Trump.
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