Blog : Laurens Maartens

2018 sera-t-elle l'année de l'euro ?

9 janvier 2018 - Laurens Martins

La forte croissance économique en Europe et la perspective d’un déficit commercial croissant aux États-Unis donnent des ailes à l’euro dans les premiers jours de 2018. Une leçon importante de l’année dernière est qu’il n’y a aucune garantie que cette augmentation se poursuive.

La hausse de l'euro par rapport au dollar a été la grande surprise sur les marchés des changes l'année dernière. Il n’est toutefois pas surprenant que cette progression se poursuive en 2018. Cela est dû en partie à la vigueur de l’économie européenne. PwC, un cabinet de conseil, prévoyait à la mi-décembre que la zone euro se dirigeait vers une croissance d'un peu plus de 2 % cette année. Avec une croissance attendue de 2,5%, l'économie néerlandaise est même la leader européenne. On oublierait presque qu’il y a 5 ans, la zone euro était encore aux prises avec une récession majeure.

Bonne nouvelle pour les épargnants
La reprise économique a été considérablement stimulée par la politique de la Banque centrale européenne (BCE). Avec la hausse de l'euro, les traders anticipent un changement de cette politique. Le président de la BCE, Mario Draghi, a déjà laissé entendre que le programme d'achat de la BCE prendrait probablement fin à l'automne. La voie vers une hausse des taux d’intérêt est alors grande ouverte. Les épargnants en seront très heureux.

La voie vers une hausse des taux d’intérêt est grande ouverte 

Outre le bon fonctionnement de l’économie européenne, la réduction d’impôts américaine joue également un rôle dans la baisse du dollar. Juste avant Noël, le président Donald Trump a finalement réussi à faire adopter ces mesures par le Congrès. Aux États-Unis, les consommateurs et les entreprises paieront beaucoup moins d’impôts cette année. À court terme, cela donnera un coup de fouet à l’économie américaine, mais cela ne constituera pas une raison pour que la Réserve fédérale augmente plus rapidement les taux d’intérêt.

Les investisseurs mieux protégés
Les Américains utiliseront une partie de l’argent restant du changement fiscal pour acheter des smartphones, des tablettes et d’autres articles. Une grande partie de ces produits proviennent de l’étranger. Cela augmentera encore le déficit commercial américain, ce qui exercera une pression sur le dollar.

Enfin, l'introduction de la nouvelle réglementation européenne d'investissement Mifid 2 le 3 janvier joue un rôle mineur dans la hausse de l'euro. La protection des investisseurs est désormais encore mieux réglementée, ce qui rend plus intéressant pour les parties de détenir leur capital dans des actifs européens. Cela augmente la demande d’euros.

Leçon importante
À bien des égards, l’euro a donc le vent en poupe. Les stratèges monétaires d'ING prédisent que la monnaie pourrait grimper jusqu'à 1,25 dollar avant que la BCE ne s'inquiète sérieusement de la position concurrentielle des entreprises européennes. Cependant, une leçon importante d’il y a un an est que même si tous les signaux vont dans la même direction, cela ne garantit pas que le taux de change ira réellement dans cette direction. 

Laurent Maarten

Laurens Maartens est expert en devises à la Dutch Payment and Exchange Company (NBWM). Maartens analyse l'évolution actuelle des devises et propose également des conférences et des formations dans le domaine de la gestion des devises.

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