Blog : Laurens Maartens

L’euro est-il sur le point de basculer ?

24 janvier 2018 - Laurens Martins

L'euro a augmenté rapidement depuis le début de l'année. Les signaux s’accumulent actuellement indiquant que la monnaie va bientôt prendre du recul. Il y a de fortes chances que la Banque centrale européenne (BCE) donne le signal de départ de ce mouvement la semaine prochaine (lors de sa réunion).

Sur les marchés des changes, vous avez obtenu jusqu'à 24 $ pour 1,23 € le mercredi 1 janvier. C’est bien plus qu’il y a un an et demi, lorsque les monnaies américaine et européenne avaient presque la même valeur. Certains partis prédisent déjà que l’euro pourrait évoluer vers 1,5 dollar, voire plus. Cependant, il y a de fortes chances que la vigueur de la hausse ait semé les graines d’un retournement sur le marché des devises. La BCE détient la clé à cet égard.

La BCE va changer de cap
La forte hausse de l'euro cache principalement l'attente selon laquelle la BCE cessera d'acheter des obligations d'État et augmentera également les taux d'intérêt cette année. Aux États-Unis, la Réserve fédérale a déjà augmenté les taux d'intérêt à cinq reprises ces dernières années. Il y aura probablement 5 autres augmentations en 2018. Si la BCE ne fait rien, la différence de taux d’intérêt deviendra très importante. De plus en plus de traders s'attendent donc à ce que la banque fasse une avance sur l'arrêt du programme d'achat lors de la réunion des 4 et 25 janvier.

La BCE poursuivra-t-elle sa politique d’assouplissement quantitatif ? 

Bien que les rapports de la réunion précédente montrent que la BCE est désireuse d'un changement de politique, deux raisons expliquent pourquoi la banque agit moins rapidement. Tout d’abord, c’est l’inflation. Ce chiffre reste bien en deçà de l'objectif officiel de 2 %. En décembre, l'inflation dans la zone euro s'est établie à 2%. Ce pourcentage augmentera quelque peu en janvier, mais c'est avant tout une conséquence de cette situation. le prix du pétrole plus élevé. L’inflation sous-jacente, que le président de la BCE Mario Draghi surveille de près, ne fournit pour l’instant aucune raison d’ajuster la politique actuelle.

horreur
La deuxième raison pour laquelle la BCE ne modifie pas sa politique cette semaine est la forte hausse de l’euro lui-même. Les gains territoriaux de la monnaie menacent d'éroder la position concurrentielle des entreprises européennes. Officiellement, la BCE n'a pas d'objectif en matière de taux de change de la monnaie, mais la cherté de la monnaie est une épine dans le pied de Draghi. Il sera réticent à prendre une mesure susceptible de donner un nouvel élan à l'euro.

Feinte
Dans l’ensemble, il y a de fortes chances que la BCE choisisse cette semaine un ton différent de celui sur lequel compte le monde des devises. Dans ce cas, l’euro devra probablement renoncer à une grande partie de ses récents gains. D'un autre côté, la voie à une nouvelle appréciation de l'euro n'est pas automatiquement ouverte si la banque fait allusion à une suspension du programme d'achat et à une augmentation des taux d'intérêt. Dans ce cas, l’attention se portera sur les élections italiennes du printemps prochain et sur les difficiles négociations sur le Brexit qui s’annoncent. Et ce ne sont pas exactement des éléments qui alimenteront davantage la reprise de l’euro.

Laurent Maarten

Laurens Maartens est expert en devises à la Dutch Payment and Exchange Company (NBWM). Maartens analyse l'évolution actuelle des devises et propose également des conférences et des formations dans le domaine de la gestion des devises.

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